Grèce et UE : un accord en vue pour la fin de semaine

A l'issue du sommet des dirigeants de la zone euro, qui s'est tenu lundi à Bruxelles, de nouvelles propositions ont été faites par Athènes. Un accord entre le premier ministre grec, Alexis Tsipras, et ses créanciers devrait aboutir fin de semaine.

La sortie de crise est en vue pour la Grèce. A l'issue du sommet, qui s'est tenu lundi à Bruxelles, les dirigeants de la zone euro se sont montrés optimistes sur les chances de sceller un accord avec la Grèce d'ici la fin de la semaine et éviter ainsi au pays un défaut de paiement et une éventuelle sortie de l'euro. Si aucun accord n'a encore abouti, la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro  a permis de faire "un pas en avant" avec de nouvelles propositions d'Athènes.

"Nous avançons vers un accord", s'est ainsi réjoui le président français François Hollande. Même constat pour la chancelière allemande Angela Merkel. Pour elle, les propositions grecques constituent "un certain progrès" et "un bon point de départ pour de prochaines discussions", a-t-elle déclaré tout en précisant qu'il restait "un travail intensif à effectuer". Suite aux nouvelles propositions de réformes du gouvernement d'Alexis Tsipras, Angela Merkel,  François Hollande et les dirigeants des autres pays de l'euro lui ont donné 48 heures pour convaincre et verrouiller son nouveau plan de redressement.

Pour finaliser le travail et peut-être parvenir à un résultat positif, une nouvelle réunion de l'Eurogroupe aura lieu mercredi soir. La Grèce doit en effet rembourser quelque 1,5 milliard d'euros au FMI dans huit jours, somme qu'elle n'est a priori pas capable d'honorer sans la reprise de l'aide financière de ses créanciers (7,2 milliards d'euros). Pour cela, un accord est nécessaire avec eux sur une série de réformes et de mesures budgétaires. Faute d'accord, le scénario catastrophe d'une sortie de la Grèce de la zone euro continuerait de planer.

Le gouvernement grec a publié lundi soir la liste complète de ses propositions aux créanciers. Dans ce document en 21 points, Athènes a souligné qu'il s'agit du "résultat de négociations difficiles afin d'arriver à un accord qui ne touche pas les droits du travail et ne dissout pas la cohésion sociale mais donne une perspective, (...) et constitue une solution viable pour l'économie grecque sans frapper les bas et moyens revenus".