Grèce et UE : une journée à hauts enjeux

Les autorités grecques, européennes et les institutions financières mondiales se réunissent ce lundi à Bruxelles. Elles doivent arriver à un accord sur les réformes du pays et le remboursement de la dette afin d'éviter un défaut de paiement de la Grèce et son éventuelle sortie de l'euro.

Le feuilleton des négociations entre la Grèce et l'Union européenne se poursuit et atteint  un point décisif ce lundi. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras rencontrera les représentants de la Banque centrale européenne (BCE), du Fonds monétaire international (FMI), de la Commission européenne et de l'Eurogroupe (les ministres des finances de la zone euro).

Le but de cette journée marathon sera encore pour la Grèce de justifier l'obtention d'un nouveau prêt auprès des ses créanciers pour un montant de 7,2 milliards d'euros. Pour obtenir cette rallonge, la Grèce doit soumettre à ses créanciers de nouvelles réformes censées permettre le rétablissement du pays et donc le remboursement.

Rien de bien nouveau a priori par rapports aux négociations et sommets successifs des mois précédents. Sauf que cette fois, la Grèce risque en théorie de se retrouver en défaut de paiement. En effet, le 30 juin prochain arrive l'échéance de remboursement d'un prêt consenti par  le FMI d'un montant d'1,5 milliard d'euros. Sans un nouveau coup de pouce de l'Europe, la Grèce ne pourrait rembourser et se retrouverait de fait en situation de défaut de paiement. D'autant plus que le programme d'aide européen décidé en 2012 expire le même jour.

Les réunions de ce lundi ont donc une odeur de dernière chance. "Le sort de la Grèce et de l'euro se joue aujourd'hui" a déclaré ce lundi matin Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

Toutefois, les institutions européennes se veulent confiantes. Les nouvelles propositions de réformes d'Alexis Tsipras constituent selon la Commission européenne une "bonne base" de négociations. Le leader de Syriza doit cependant aussi satisfaire les exigences d'un peuple grec pressé par l'austérité demandée par Bruxelles. Dimanche soir, plusieurs milliers de Grecs se sont réunis devant leur Parlement pour soutenir le gouvernement dans ses négociations.

Faute d'accord, le scénario catastrophe d'une sortie de la Grèce de la zone euro continuerait de planer.