Grèce : Manuel Valls propose un débat à l'Assemblée nationale
Depuis la large victoire du "non" au référendum grec de dimanche 5, le sort du pays est en suspend. Alors que les 19 de la zone euro s’apprêtent à se réunir ce mardi soir lors d’un sommet autour d’une possible sortie de la Grèce de la zone euro, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé ce mardi matin qu'il a demandé la tenue d’un débat sur la situation à l’Assemblée nationale. Ce dernier pourrait se tenir dès mercredi 8.
Après consultation du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, "nous proposerons qu'il puisse y avoir- c’est à l’Assemblée nationale de l’organiser- un débat, si possible dès demain, avec l’ensemble des parlementaires, après le Conseil européen, pour faire un point sur la situation. Le gouvernement est prêt pour un débat avec les députés", a déclaré le Premier ministre ce matin au micro de RTL, ajoutant que, en répondant "non" aux propositions de leur créanciers, "les Grecs se sont exprimés pour affirmer leur fierté, pas pour sortir de la zone Euro".
Aussi, la réunion n’aboutira pas un vote, ce n'est pas le but, a assuré le Premier ministre. Le débat portera "sur la situation du moment, sur la position bien sûr de la France. Parce que je crois que, dans ce moment-là, il faut informer les parlementaires et à travers eux (...) les Français. Il faut faire preuve de responsabilité et aussi d’unité et de rassemblement", a précisé Manuel Valls, ajoutant que "la France est convaincue que nous ne pouvons pas prendre le risque d'une sortie de la Grèce de la zone euro".
Et pour éviter ce scénario, le Premier ministre grec"Alexis Tspiras doit prendre ses responsabilités et faire d’autres propositions", comme le lui ont demandé le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, a expliqué Manuel Valls avec fermeté.
Car, malgré la victoire au référendum, la marge de manœuvre d’Alexis Tspiras est aujourd’hui extrêmement limitée. En effet, Athènes, officiellement en défaut de paiement depuis le 1er juillet, se trouve désormais dans une situation économique telle qu’elle sera dans l’impossibilité d’honorer ses échéances sans l’aide de ses partenaires européens.
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