Guerre en Syrie : le cessez-le-feu entre le régime de Damas et une partie de l'opposition globalement respecté
Le cessez-le-feu en Syrie, entré en vigueur jeudi 29 à minuit, a été globalement respecté par les rebelles syriens et le régime de Bachar al-Assad. Seuls quelques accrochages isolés ont eu lieu dans la nuit et n'ont pas remis en question l'accord conclu sous l'égide de la Russie et la Turquie. L'arrêt des combats a été annoncé par le président russe Vladimir Poutine. Il a ensuite été confirmé par l'armée syrienne et la Coalition nationale syrienne (CNS), principale composante de l'opposition en exil.
La suspension des hostilités a été approuvée par "les principales forces" de la rébellion selon la Russie. Six groupes rebelles auraient approuvé l'accord, mais le puissant groupe Ahrar Al-Sham a démenti avoir signé la trêve sur le compte Twitter de son porte-parole. Cet accord ne concerne pas les groupes terroristes qui sévissent dans le pays comme l'organisation djihadiste Etat islamique (EI).
Le cessez-le-feu a été négocié sans les Etats-Unis et l'Organisation des Nations unies. Les Américains soutiennent la rébellion alors que la Russie est une alliée du régime de Bachar al-Assad. L'arrivée à la Maison-Blanche, le 20 janvier, d'un Donal Trump qui a fait campagne sur l'isolationisme pourrait cependant changer la donne. Cet accord intervient une semaine après la victoire la plus importante de Bachar al-Assad, la reprise de la ville d'Alep (nord-est de la Syrie) effectuée grâce aux soutiens de ses alliés l'Iran et la Russie.
C'est la première fois que la Turquie, soutien des rebelles, appuie un tel accord. La coopération russo-turque sur le conflit syrien, a repris en juin après plusieurs mois de crise. Ce cessez-le-feu est une deuxième victoire pour Recep Erdogan et Vladimir Poutine, après l'arrêt des combats à Alep et l'évacuation des civils et des rebelles des derniers quartiers insurgés de la métropole. Le cessez-le-feu doit ouvrir la voie à de nouvelles négociations de paix prévues en janvier à Astana, la capitale du Kazakhstan. Le conflit syrien a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugies depuis mars 2011.
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