Inde : une base militaire attaquée, probablement par des islamistes

Six personnes auraient trouvé la mort ce samedi dans l'attaque d'une base de l'armée de l'air indienne au Pendjab, près de la frontière avec le Pakistan. La fusillade s'est poursuivie dix heures après, malgré la mort d'au moins deux assaillants.

Une violente attaque sur une base militaire indienne située à Pathankot dans la région du Penjab au Nord-est du pays a eu lieu ce samedi avant l'aube. Le ministère de la Défense indien a indiqué que quatre hommes, vêtus d'uniformes militaires, ont réussi à s'introduire dans l'enceinte de la zone militaire. Une fois à l'intérieur de cette base, ils ont ouvert le feu, tirant au hasard. "Au moins deux des assaillants sont morts", a expliqué le chef de la police locale, tandis que six ou sept membres des forces de sécurité ont été blessés, certains grièvement. Le ministère de l'Intérieur évoque pour sa part la mort de deux militaires.

Cette base revêt une importance stratégique car elle abrite des dizaines d'avions de combat et est située à quelque 50 km seulement de la frontière pakistanaise.

Des tirs se poursuivaient une dizaine d'heures après l'assaut audacieux, une attaque surprenante contre une base indienne en dehors de la région contestée du Cachemire, alors que des unités spéciales de la police quadrillaient les lieux à la recherche des assaillants, selon les chaînes de télévision.

"Nous voulons la paix mais si les terroristes mènent des attaques sur le sol indien nous répondrons de manière appropriée", a averti le ministre de l'Intérieur, Rajnat Singh, à la télévision.

Les assaillants sont soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed basé au Pakistan voisin. Il combat l'Etat indien dans la région himalayenne du Cachemire, disputée par l'Inde et le Pakistan, où un conflit séparatiste a fait quelque 100.000 morts. Depuis leur indépendance du Royaume-Uni en 1947, l'Inde et le Pakistan ont déclenché trois guerres pour le Cachemire, dont chaque pays occupe une partie et dont les deux veulent le contrôle total, notamment pour y exploiter les ressources en hydrocarbures qui s'y situe.