Jérusalem : la police autorisée à boucler les quartiers arabes
Les affrontements qui opposent la police et l'armée israélienne et les militants palestiniens sont toujours plus nombreux chaque jour. Un nouveau cap a été franchi dans la nuit de mardi 13 à ce mercredi avec une mesure radicale lorsque le cabinet de sécurité israélien a décidé d’autoriser la police à boucler les quartiers arabes de Jérusalem-Est ou à y imposer un couvre-feu. "La police est en train d'installer des postes de contrôle aux sorties des villages et des quartiers de Jérusalem-Est", partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël, a indiqué la police israélienne dans un communiqué.
Dans les faits cette mesure exceptionnelle et symbolique vise les quelques 300.000 habitants, soit 37 % de la population de la Ville sainte, qui vivent dans les quartiers arabes, pauvres et marginalisés où les contrôles d'identités inopinés et les descentes de police sont fréquents.
Mardi 13 a été une journée sombre avec la mort de trois Israéliens dans deux attentats à Jérusalem tandis qu'un Palestinien a été tué en Cisjordanie près de Ramallah lors d'affrontements avec Tsahal.
Dans la journée, Benjamin Netanyahu avait promis devant la Knesset d'employer "tous les moyens en notre possession pour ramener le calme". Par conséquent, "le cabinet a notamment autorisé qu'en plus de la démolition des maisons des terroristes, aucune construction nouvelle ne sera autorisée sur le site en question, que les propriétés des terroristes seront confisquées et que le permis de résident en Israël sera révoqué".
Depuis le 1er octobre, la flambée de violences -déclenchée par l'assassinat de deux colons israélien- a fait sept morts parmi les Israéliens et une trentaine chez les Palestiniens, dont plusieurs auteurs d'attentat. Une centaine de personnes ont été blessées côté israélien et des centaines côté palestinien depuis, selon les secours de part et d'autre. Cette escalade de violences fait craindre à un embrassement généralisé des Territoires palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza faisant planer sur Israël le spectre d'une troisième intifada.
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