Kamala Harris en Corée du Sud au lendemain de tirs de missiles du Nord

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FranceSoir avec AFP
Publié le 29 septembre 2022 - 11:25
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La vice-présidente américaine Kamala Harris visite la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux
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POOL/AFP - LEAH MILLIS
La vice-présidente américaine Kamala Harris visite la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées, le 29 septembre 2022 à Panmunjom.
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La vice-présidente américaine Kamala Harris est arrivée jeudi en Corée du Sud pour visiter la frontière lourdement fortifiée avec le Nord, lors d'un voyage visant à renforcer l'alliance de sécurité avec Séoul.

La Corée du Nord a procédé à deux tirs de missiles balistiques dans les jours qui ont précédé sa venue, dans le cadre d'une série record de tests d'armes depuis le début de l'année.

Sa visite de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées pourrait servir de prétexte à une nouvelle escalade verbale de la part de Pyongyang.

Le Nord a qualifié la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, de "pire destructrice de la paix internationale" lors de son déplacement à la frontière en août.

S'exprimant à bord d'un destroyer américain dans une base navale avant son départ du Japon, la vice-présidente américaine a accusé le régime de Kim Jong-un de menacer la stabilité régionale par de nouveaux tirs de missiles, dénonçant leur "programme d'armement illicite".

Elle s'était rendue au Japon pour assister aux funérailles nationales de l'ancien Premier ministre assassiné, Shinzo Abe.

À Séoul, elle a rencontré le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions en mai dernier.

Ils devaient discuter de l'alliance de sécurité de longue date entre les deux alliés, du renforcement de leur partenariat économique et technologique ainsi que d'une série d'autres questions régionales et mondiales, a fait savoir son bureau.

Séoul devait également faire part de ses préoccupations quant à une nouvelle loi signée par le président américain Joe Biden, qui supprime les subventions pour les voitures électriques construites en dehors des États-Unis, ce qui affecterait les constructeurs sud-coréens comme Hyundai et Kia.

Mme Harris, première femme vice-présidente des États-Unis, rencontrera également ce que la Maison-Blanche a appelé des "dirigeantes innovatrices" de Corée du Sud afin d'aborder des questions liées à l'égalité des sexes.

M. Yoon, qui s'est engagé à abolir le ministère de l'Égalité des sexes, a été critiqué dans son pays pour le manque de femmes dans son gouvernement.

Test nucléaire ? 

Les questions de sécurité devaient dominer le voyage de Mme Harris, les responsables sud-coréens et américains avertissant depuis des mois que Pyongyang se prépare à effectuer un nouvel essai nucléaire.

Mercredi, le Service national du renseignement (NIS) sud-coréen a estimé que ce test pourrait avoir lieu le mois prochain.

Selon le NIS, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un choisira probablement la période comprise entre le prochain congrès du Parti communiste chinois, le 16 octobre, et les élections de mi-mandat aux États-Unis, le 7 novembre.

La Corée du Nord, qui fait l'objet de multiples sanctions de l'ONU pour ses programmes d'armement, cherche généralement à maximiser l'impact géopolitique de ses essais en choisissant le meilleur moment.

Le pays communiste a testé des armes nucléaires à six reprises depuis 2006. Son dernier essai, le plus puissant, réalisé en 2017 - qui, selon Pyongyang, était une bombe à hydrogène - avait une puissance estimée à 250 kilotonnes.

Sous le président Yoon, Séoul et Washington ont intensifié leurs exercices militaires conjoints, dont ils insistent sur le caractère purement défensif. De son côté, la Corée du Nord les dénonce systématiquement comme une répétition d'invasion.

Les alliés organisent cette semaine un exercice naval conjoint de grande envergure considéré comme une démonstration de force face aux provocations croissantes du Nord.

Cheong Seong-chang, directeur du centre des études nord-coréennes à l'Institut Sejong, a déclaré à l'AFP qu'il s'attendait à ce que M. Yoon et Mme Harris discutent du plan de réponse à un nouvel essai nucléaire de Pyongyang.

Le voyage de Mme Harris représente "une occasion de renforcer les relations de coopération et d'amitié de haut niveau entre la Corée du Sud et les Etats-Unis", a-t-il noté.

Séoul a annoncé jeudi l'organisation d'exercices trilatéraux anti-sous-marins avec Tokyo et Washington, les premières manœuvres de ce type depuis 2017, après que des officiels ont indiqué ce week-end avoir détecté des signes que Pyongyang pourrait préparer un tir d'essai de missile balistique lancé depuis un sous-marin (SLBM).

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