Le bateau "Sea-Watch 3" bloqué devant Lampedusa, la capitaine menace de débarquer ses migrants sans autorisation

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 26 juin 2019 - 19:32
Image
Un migrant enveloppé dans une couverture sur le pont du Sea-Watch peu avant l'arrivée du navire à Catane (Sicile), le 31 janvier 2019
Crédits
© FEDERICO SCOPPA / AFP
Le bateau est coincé aux portes de Lampedusa avec 42 migrants à bord.
© FEDERICO SCOPPA / AFP

Le "Sea-Watch 3", bateau transportant régulièrement des migrants en Europe, est bloqué au large de Lampedusa avec ses 42 passagers, faute d'avoir l'accord de l'Italie pour accoster. Le gouvernement italien joue la fermeté. La capitaine du navire menace alors de forcer l'entrée sur l'île italienne de la Méditerranée. 

Le bras de fer continue et la tension monte de plus en plus au large de l'île de Lampedusa en Italie. Depuis 13 jours, le bateau Sea-Watch 3 reste bloqué au large des terres italiennes avec 42 migrants à son bord. Le navire, qui transporte régulièrement des migrants, souhaiterait débarquer.

Or, Rome a strictement refusé que le bateau puisse se rendre dans le port de Lampedusa. La capitaine du navire, Carola Rackete, une Allemande de 31 ans, a menacé de forcer ce blocus, comme elle l'a déclaré dans une interview pour le quotidien La Republicca (voir ici).

Mardi 25, la Cour européenne des droits de l'Homme a refusé d'intervenir, en imposant par exemple à l'Italie de laisser rentrer le bateau, tout en demandant à ce que Rome fournisse une assistance aux personnes à bord.

"En ce qui me concerne, le Sea-Watch n’arrivera pas en Italie, il peut rester là jusqu’à Noël et le Nouvel An" a annoncé Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur et homme fort du gouvernement de coalition italien. Ce dernier a accusé les Pays-Bas –le bateau bat pavillon néerlandais– et l'ONG allemande Sea-Watch. Le gouvernement italien estime en outre avoir déjà fait un geste puisque 11 migrants présents sur le bateau ont été débarqués le 12 juin étant considérés comme des personnes vulnérables (femmes, enfants et personnes malades).

Lire aussi - Migrants: arrivée en France de 42 réfugiés du navire humanitaire Sea-Watch

En janvier 2019, le Sea-Watch 3 avait déjà connu un blocage similaire en Méditerrannée pendant 18 jours avant d'obtenir finalement l'autorisation de Malte de débarquer 32 passagers.

Si la capitaine du navire décide finalement de passer outre l'avertissement du gouvernement italien, celle-ci risque des poursuites pénales pour aide à l'immigration clandestine ainsi que la saisie du bateau.

Voir aussi:

Italie: le navire Sea-Watch bloqué en Sicile par les gardes-côtes

Accord entre sept pays européens pour faire débarquer les migrants de Sea-Watch

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.