Le pape appelle les prêtres à résister à "la mondanité virtuelle"
Le pape François a appelé ce jeudi 24 les prêtres du monde entier à résister à "la mondanité virtuelle qui s’ouvre et se ferme d’un simple clic" sur internet et à se faire proches "d’innombrables personnes pauvres, ignorantes et prisonnières".
Au début du "Triduum pascal", qui célèbre les trois jours (Jeudi, Vendredi et Samedi Saints) précédant Pâques, le pape s'est adressé dans la basilique Saint-Pierre à des centaines de prêtres tous vêtus de blanc, pour leur transmettre le traditionnel message de la messe chrismale.
Dans ce message, tout entier centré sur "la miséricorde" de Dieu, Jorge Bergoglio a appelé les prêtres à abandonner toute arrogance et "s'identifier" au "peuple pauvre, affamé, prisonnier de guerre, sans avenir, résiduel et rejeté", blessé dans sa "dignité". "Comme prêtres, nous nous souvenons qu’il y a d’innombrables personnes pauvres, ignorantes, prisonnières, qui se trouvent dans cette situation parce que d’autres les oppriment", a-t-il observé.
Pourtant, les prêtres, a-t-il remarqué, peuvent être "aveugles, privés de la belle lumière de la foi (...) par excès de théologies compliquées". "Nous nous sentons prisonniers, non pas entourés, comme tant de peuples, par d’infranchissables murs de pierres ou par des clôtures d’acier, mais par une mondanité virtuelle qui s’ouvre et se ferme d’un simple clic. Nous sommes oppressés, non par des menaces et des bourrades, comme beaucoup de pauvres gens, mais par l’attrait de mille propositions de consommation dont nous ne pouvons pas nous défaire", a-t-il ajouté.
En cette année de "Jubilé de miséricorde", François a limité ses critiques envers le clergé qu'il a rappelé à l'ordre dans le passé, suscitant beaucoup de frustrations en son sein. Le pape, 79 ans, devait laver ce jeudi soir les pieds de douze jeunes migrants dans un centre de demandeurs d'asile, avant de présider vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 plusieurs longues célébrations pascales.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.