Le président nigérian demande l'aide des Etats-Unis pour lutter contre Boko Haram
Le Nigéria appelle à l'aide. Le président nigérian Goodluck Jonathan a demandé l'aide des Américains pour combattre le groupe islamiste Boko Haram qui fait régner la terreur dans le pays depuis plusieurs années. Depuis 2009, les exactions de ce groupe ont provoqué la mort de plus de 13.000 personnes, et un million et demi de personnes ont dû être déplacées.
Interrogé par le Wall Street Journal, Goodluck Jonathan a déclaré que "les Américains étaient les amis du Nigéria. Si le Nigeria a un problème, eh bien j'attends des États-Unis qu'ils viennent nous aider. Est-ce qu'ils ne combattent pas l'Etat islamique? Pourquoi ne viennent-ils pas au Nigeria ?"
Selon le quotidien américain, qui cite le Pentagone, les Etats-Unis excluent toute intervention unilatérale. Une participation à une force élargie, aux côtés de pays africains, pour aider le Nigeria à renforcer ses capacités de lutte contre le terrorisme, serait en revanche à l'étude.
Dans ce contexte très tendu, le report à la fin mars des élections présidentielle et législatives a été annoncé, afin de permettre aux forces de l'ordre de repousser les terroristes, selon le président nigérian. Cependant, les récents évènements ne poussent pas à l'optimisme.
Samedi matin, les islamistes de Boko Haram ont pénétré dans la ville de Gombe, une capitale régionale située dans le nord-est du pays. A bord d'une trentaine de pick-up, ils ont tiré à l'arme lourde et distribués des tracts appelant la population à ne pas voter pour les élections générales. Les terroristes se sont ensuite retirés de la ville en milieu de journée, sans n'avoir rencontré aucune résistance de la part des forces de l'ordre.
Un couvre-feu de 24 heures a été décrété, pour ne pas gêner "les forces de sécurité qui travaillent à restaurer la loi et l'ordre dans la ville", a déclaré un porte-parole gouvernemental.
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