Le président tunisien Béji Caïd Essebsi est mort

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La rédaction de France-Soir
Publié le 25 juillet 2019 - 16:53
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Le président tunisien Béji Caïd Essebsi salue les partisans de Nidaa Tounès, lors de l'ouverture du congrès du parti, le 6 avril 2019 à Monastir (est)
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© FETHI BELAID / AFP
Béji Caïd Essebsi avait débuté sa carrière politique dès l'indépendance de la Tunisie.
© FETHI BELAID / AFP

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi est mort ce jeudi 25. Héritier des régimes de Bourguiba et de Ben Ali, il avait été hissé au pouvoir après les printemps arabes grâce à une image rassurante, mais essuyait également les critiques sur ses réflexes "dynastiques".

Il était après la reine Elizabeth II le plus vieux chef d'Etat encore en exercice. Béji Caïd Essebsi, premier président démocratiquement élu en Tunisie, est mort ce jeudi à l'âge de 92 ans.

Sa santé s'était dégradée ces derniers mois et il avait fait un inquiétant malaise en juin. Suite à ce premier épisode, il avait été hospitalisé mercredi et placé en soins intensifs.

Voir: Tunisie - le président victime d'un grave malaise après l'attentat qui a frappé la capitale

Béji Caïd Essebsi avait pris à l'issue des printemps arabes la tête d'un pays en pleine reconstruction politique et démocratique, tout en incarnant également l'ancien régime. Il était présent en politique dès les premiers pas de la Tunisie indépendante, sous la présidence d'Habib Bourguiba, notamment comme ministre de l'Intérieur.

Après avoir été un temps écarté, il avait retrouvé les grâces du pouvoir. Une proximité qui ne l'a pas empêché après le Coup d'Etat de Zine El Abbidine Ben Ali en 1987, de conserver des fonctions importantes, notamment comme président de l'Assemblée nationale.

Pourtant Béji Caïd Essebsi avait réussi à être élu après le printemps tunisien. Cela car bien que participant aux précédents régimes autoritaires, il avait parfois ouvertement pris ses distances avec ce qu'il considérait comme des dérives.

Ce parcours plein de paradoxes lui a permis d'incarner une forme de stabilité rassurante pour ceux qui craignaient les excès révolutionnaires. Il avait cependant dû consentir à une coalition avec les islamistes conservateurs d'Ennahda  pour gouverner, alors que son parti s'est d'abord présenté comme un rempart à l'islamisation.

Se voulant "moderniste" il était critiqué pour certaines pratiques rappelant les réflexes dynastiques des régimes précédents. Son fils Hafedh Caïd Essebsi a pris la tête du parti fondé par son père en 2012, ce qui le place parmi les potentiels successeurs.

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