Les Etats-Unis déploient 300 soldats au Cameroun contre Boko Haram

Barack Obama a annoncé mercredi 14 l'envoi de 300 militaires américains au Cameroun dans le cadre de la lutte contre les islamistes armés de Boko Haram. Ces soldats mèneront des missions aériennes de reconnaissance, de renseignement et de surveillance.

Alors que les attentats perpétrés par la secte islamique nigériane Boko Haram, qui se réclame désormais de l'Etat islamique, se succèdent avec une macabre régularité dans le nord-est du Nigeria, les Etats-Unis ont décidé de réagir. Le président américain Barack Obama a annoncé le déploiement de 3000 soldats au Cameroun (pays régulièrement visé par des actions du groupe djihadiste) afin de lutter contre l'organisation terroriste.

Cette force, appuyée par des drones de surveillance, devra soutenir les efforts de la force d'intervention africaine en lutte contre les islamistes armés de Boko Haram, ont indiqué des responsables américains, mercredi 14.

Ces troupes "mèneront des opérations de collecte aérienne de renseignements, de surveillance et de reconnaissance", a expliqué le président américain. "Ces forces seront équipées d'armements destinés à assurer leur protection et leur sécurité et resteront au Cameroun tant que leur soutien sera nécessaire", a-t-il ajouté.

Le Cameroun fait partie de la coalition qui lutte contre les islamistes armés de Boko Haram qui regroupe également le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Bénin. Les djihadistes mènent depuis plusieurs mois des attentats sanglants bien au-delà du nord-est du Nigeria, leur fief historique, pour frapper les États limitrophes du lac Tchad: le Tchad, le Cameroun et le Niger.

En réaction, le Niger a imposé mercredi 14 l'Etat d'urgence dans la région de Diffa au sud-est du pays, près de la frontière nigériane où les incursion de Boko Haram sont très meurtrières.

Dimanche 11, un double attenta attribué aux insurgés islamistes avait frappé le nord-(est du Cameroun faisant 9 morts, au lendemain d'une attaque contre le Tchad (41 morts et 48 blessés selon les autorités de N'Djamena).

Boko Haram, dont l'insurrection a fait au moins 17.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, est tenu pour responsable de la mort de plus de près de 1.300 personnes depuis la prise de fonctions du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari le 29 mai. Il a fait du combat contre les islamistes sa priorité, sans grand résultat pour l'heure.