Les obsèques de Boris Nemtsov célébrées en Russie

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VL
Publié le 03 mars 2015 - 15:12
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Les obsèques de Boris Nemtsov à Moscou.
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©Maxim Zmeyev/Reuters
Plusieurs milliers de personnes se sont rendues ce mardi aux obsèques de Boris Nemtsov.
©Maxim Zmeyev/Reuters
Les obsèques de l'opposant russe Boris Nemtsov, assassiné le 27 février, ont été célébrées ce mardi à Moscou, attirant plusieurs milliers de personnes venues lui rendre hommage.

Plusieurs milliers de Russes ont bravé le froid à Moscou pour rendre un dernier hommage à Boris Nemtsov. Les obsèques de l'opposant à Vladimir Poutine, abattu vendredi 27 à quelques pas du Kremlin, se sont déroulées ce mardi dans la capitale russe.

Le corps de Boris Nemtsov, dans un cercueil ouvert conformément à la tradition orthodoxe, a été symboliquement exposé plusieurs heures au musée consacré aux droits de l'Homme et au dissident soviétique Andreï Sakharov. L'enterrement devait par la suite avoir lieu au cimetière Troïekourovskoïe, toujours à Moscou.

Dans la foule d'anonymes venus rendre hommage au combat de Boris Nemtsov se trouvaient des personnalités politiques russes tels que l'ancien Premier ministre de Vladimir Poutine, et aujourd'hui son opposant, Mikhaïl Kassianov. Plusieurs membres de l'actuel gouvernement russe ont aussi fait le déplacement.

L'ambassadeur des Etats-Unis John Tefft est également venu présenter "les profondes condoléances du président et du peuple américains pour la mort de ce grand patriote russe".

La compagne de Boris Nemtsov, l'Ukrainienne Ganna Douritska, présente au moment de l'assassinat, n'a pas pu se rendre à la cérémonie. Elle a pu partir pour l'Ukraine lundi 2 après s'être plainte d'être retenue par les autorités russes.

Dimanche 28, plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient déjà défilé en mémoire de l'opposant.

L'enquête concernant cet attentat semblait ce mardi encore au point mort. La farouche opposition de Boris Nemtsov à Vladimir Poutine laisse planer le doute d'un assassinat politique mais rien ne permet de l'affirmer pour l'instant. Lundi 2, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius soulignait qu'"il ne fait pas bon être opposant en Russie".

Les enquêteurs russes ont promis une récompense de 45.000 euros pour tout renseignement concernant les meurtriers. Loin d'envisager le meurtre politique, ils disent suivre plusieurs autres pistes, du réseau islamiste (pour le soutien de Boris Nemtsov à Charlie Hebdo) aux séparatistes pro-russes suite à sa dénonciation du rôle de Vladimir Poutine en Ukraine. La piste d'un acte fomenté par l'opposition elle-même a été évoquée.

 

 

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