L'Etat islamique au bord de la défaite à Syrte, en Libye
Si les forces de l’Etat islamique connaissent des difficultés croissantes en Syrie et en Irak mais résistent, sur l‘autre front où elles sont présentes, la Libye, c’est la déroute. Les forces loyales au gouvernement d'union nationale (GAN), soutenues par la communauté internationale, sont en effet entrées dans la ville de Syrte, la "capitale" de Daech dans le pays. La perte de la ville, qui semble maintenant inévitable, serait une catastrophe pour l’Etat islamique, à peine un an après les succès fulgurants de l’organisation qui l‘avait vu prendre Syrte et contrôler une bande littorale sur 200 kilomètres.
Les forces loyalistes avaient dans un premier temps repris les villes autour de Syrte, avant d’imposer ensuite une barrière maritime pour empêcher toute fuite des djihadistes. Elles sont maintenant rentrées en ville. Elles se battent autour du Centre de conférence Ouagadougou, un vaste complexe que Mouammar Kadhafi, dont Syrte était le fief et le lieu où il a été tué en 2011, avait fait ériger à l'entrée de la ville et que l'EI a transformé en centre d'instruction religieuse.
Il est difficile d’estimer avec exactitude le nombre de combattants que possède encore EI en Libye. Outre les difficulté de recensement se rajoute les désertions, nombreuses, de combattants qui essaient de se fondre dans la population pour éviter d’être capturés. Selon l’organisation Human Rights Watch, le groupe Etat islamique disposerait de 1.800 combattants, mais d’autres estimations issues des chanceleries européennes parlent plutôt de 5.000 hommes. 70% d’entre-eux seraient des étrangers.
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