Messe de Pâques : le pape François dénonce "l'immense tragédie humanitaire" en Syrie et en Irak
C’est le visage sombre que le pape François est arrivé sur le parvis de la basilique Saint Pierre pour célébrer la messe de Pâques ce dimanche. Très préoccupé par les persécutions de plus en plus courantes des chrétiens d'Orient et par les conflits en cours sur le continent africain, le souverain pontife a profité de la retransmission en mondiovision de la cérémonie pour exhorter la communauté internationale à "ne pas rester inerte face à l'immense tragédie humanitaire" en Syrie et en Irak. Celui qui avait déjà dénoncé vendredi son "silence complice" et son "indifférence" , a appelé à prier "pour que cesse le fracas des armes et que se rétablisse la bonne cohabitation entre les différents groupes qui composent ces pays bien aimés".
"Que la communauté internationale ne reste pas inerte face à l'immense tragédie humanitaire dans ces pays, et au drame des nombreux réfugiés", a-t-il imploré, demandant également au monde de prier pour les victimes de violences sur le continent africain, en particulier pour les étudiants chrétiens de Garissa au Kenya massacrés jeudi 2 par des djihadistes shebabs.
"Qu'une prière incessante monte de tous les hommes de bonne volonté pour ceux qui ont perdu la vie -je pense en particulier aux jeunes qui ont été tués jeudi (2 avril, NDLR) à l'Université de Garissa, pour tous ceux qui ont été enlevés". "Implorons du Seigneur ressuscité le don de la paix pour le Nigeria, pour le Sud-Soudan et pour différentes régions du Soudan et de la République Démocratique du Congo", a-t-il ajouté.
En ces heures sombres, le souverain pontife a toutefois tenu à parler d'espérance à propos de l’accord conclu jeudi 2 à Lauzanne entre l’Iran et les grandes puissances sur son programme nucléaire. "Avec espérance, confions au Seigneur miséricordieux l'entente obtenue à Lausanne afin qu'elle soit un pas définitif vers un monde plus sûr et fraternel", a-t-il lancé.
A l'issue de cette cérémonie, François devait donner sa traditionnelle "bénédiction à la ville et au monde" ("urbi et orbi") de la loggia de la basilique Saint-Pierre.
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