MeToo : Bill Clinton critiqué pour ses propos sur Monica Lewinsky
Bill Clinton est actuellement en tournée de promotion pour la sortie de son premier roman The President is Missing (Le président a disparu). Au cours d'une interview sur ce sujet donnée lundi 4 à la chaîne NBC, l'ancien président des Etats-Unis a déclenché une polémique au sujet de Monica Lewinsky.
Pour mémoire, il avait entretenu des relations sexuelles avec la jeune femme entre 1995 et 1996 alors que cette dernière était stagiaire à la Maison-Blanche. La divulgation dans la presse de cette relation, et sa dénégation par Bill Clinton, avait entrainé une procédure d'impeachment à son encontre (soit une destitution) qui avait été finalement bloquée par le Sénat.
Dans son interview, l'avant dernier président démocrate a ainsi révélé ne jamais s'être excusé personnellement auprès d'elle et ne pas avoir l'intention de le faire, tout en expliquant avoir "dit plus d’une fois publiquement que j’étais désolé".
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Bill Clinton a affirmé que, s'il avait été président aujourd'hui, en pleine ère #MeToo, il n'aurait pas réagi différemment à la révélation de sa liaison et aux accusations de l'époque, qui l'avaient mené tout près de la destitution. "Personne ne pense que je m’en suis sorti indemne. J’ai quitté la Maison-Blanche avec 16 millions de dollars de dettes", a-t-il ajouté, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux.
Même Donald Trump Junior, dont les frasques du père avec les femmes sont légions, y est allé de son tweet, saluant ironiquement "le premier homme à se poser en victime pour ses actions contre les femmes. Osé! Stupide… mais osé!".
Did Bill Clinton just #metoo Monica Lewinsky??? I (almost) have no words... Props for always being ahead of the curve as the first male to publicly somehow claim victim-hood from his actions against women. Balsy! Stupid... but balsy!!! https://t.co/Fvn7Cp3OmP
— Donald Trump Jr. (@DonaldJTrumpJr) 4 juin 2018
En février, Monica Lewinsky avait accordé une longue interview à Vanity Fair dans laquelle elle évoquait, avec le recul, sa liaison extraconjugale avec Bill Clinton. Celle qui se décrit sur les réseaux sociaux comme une "humaine contre le harcèlement", a remercié les "héroïnes" qui ont pris part au mouvement #Metoo et Time's Up.
Après avoir longtemps affirmé que la relation était consentie, Monica Lewinsky a expliqué que compte tenu de son page à l'époque (22 ans) et la différence de statut entre une jeune stagiaire, et le président des États-Unis, rendaient "discutable" l’idée du consentement.
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