Migrants : le parlement européen valide la création d'un corps de garde-frontières
Le Parlement européen s’est prononcé, mercredi 6 à Strasbourg, en faveur de la création d’un corps européen de gardes-frontières, l’Agence européenne de gardes-côtes et gardes-frontières.. La nouvelle unité, forte de 1.500 personnels devra être mobilisable rapidement pour venir en aide à un pays confronté à une pression migratoire exceptionnelle.
Elle ne possédera pas ses propres gardes, mais pourra faire appel à des équipes fournies par les États membres de l'Union européenne. La France apportera une contribution de 170 agents. Par ailleurs, la nouvelle unité aura également un rôle plus large que l’agence Frontex en matière de retours des migrants dans leur pays d’origine, mais seulement lorsque l’exécution a déjà été décidée par les autorités nationales. Frontex, crée en 2005, ne dispose que de 400 personnes et de pouvoirs limités à un rôle de coordination entre les autorités nationales.
Le nouveau corps européen a été adopté en séance plénière à Strasbourg par le Parlement européen (483 voix pour, 181 contre, 48 abstentions), après une procédure législative menée au pas de charge depuis la proposition présentée en décembre dernier par la Commission européenne, avec le soutien appuyé de Paris. Les pays européens ont dû surmonter entre eux les réticences de certains pays, soucieux de préserver leur souveraineté. Ils s'inquiétaient notamment du "droit d'intervention" des gardes-frontières européens, que la Commission souhaitait pouvoir imposer dans un pays débordé, même si ce dernier ne sollicitait pas d'aide.
Le projet devrait maintenant être approuvé par les Etats membres et pourrait entrer en vigueur à l’automne.
Plus d’un million de migrants et de réfugiés sont arrivés aux frontières de l’Union européenne en 2015, dont la majorité en Grèce et 3.770 se sont noyés dans la Méditerranée, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
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