Nigeria : l'armée nigériane dit avoir récupéré la ville de Gwoza, fief de Boko Haram
C'est une nouvelle victoire. Longtemps critiquée pour son incapacité à lutter contre Boko Haram, l'armée nigériane a affirmé avoir repris la ville de Gwoza, fief du groupe terroriste où il était solidement ancré. C'est sur Twitter que la nouvelle est tombée: "l'armée a capturé Gwoza ce (vendredi) matin, détruisant le quartier général du soi-disant califat des terroristes", a annoncé le ministère de la Défense à Abuja sur son compte.
Le porte-parole du ministère nigérian de la Défense, Chris Olukolade, a quant à lui précisé dans un communiqué que la reprise de la ville avait été le fruit "d'opérations terrestres et aériennes concertées et bien coordonnées". Toujours selon ses informations, de nombreuses armes et munitions ont été retrouvées, précisant au passage que "le quartier général administratif (de Boko Haram) a été complètement détruit". Le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait ainsi fait de Gwoza la capitale de son califat après s'être emparé de la ville, en juin 2014.
Cette victoire, hautement symbolique pour l'armée nigériane, intervient à la veille de l'élection présidentielle au Nigeria, qui oppose le président Goodluck Jonathan (57 ans) et Muhammadu Buhari (72 ans). Alors que la menace d'attaques de Boko Haram reste forte, beaucoup d'habitants ont peur d'aller voter. Car bien que la sécurité ait été renforcée par les autorités du pays, il ne se passe pas une semaine sans que le groupe terroriste ne fasse parler de lui.
On estime que depuis sa création, Boko Haram, qui souhaite imposer la loi coranique au Nigeria, a provoqué la mort de plus de 30.000 personnes. Il est toutefois difficile d'estimer le nombre de combattants affiliés à Boko Haram tant l'organisation reste nébuleuse, mais il pourrait disposer d'entre 8.000 et 30.000 hommes.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.