Nigeria : nouveau carnage perpétré par Boko Haram dans le centre du pays, 44 morts
Depuis une semaine, le Nigeria subit une violente offensive de la secte islamique Boko Haram que l'on disait moribonde il y a encore quelques semaines. Dimanche 5, ce sont deux explosions qui ont retenti dans la ville de Jos dans le centre du pays. L'une près d’un centre commercial, suivie par des coups de feu et même le tir d'une roquette par les assaillants, et l'autre près d’une mosquée. Elles ont fait au moins 44 morts, d’après la police et les secours.
En février dernier la ville de Jos avait déjà été frappée par un attentat qui avait fait 17 morts. Un peu plus tôt, en décembre 2014, près de 120 personnes avaient péri dans un double attentat à la bombe qui avait frappé un marché de la ville.
La ville de Jos, située dans l'Etat du Plateau au centre du pays est une cible privilégiée pour les djihadistes de Boko Haram. Cette région marque la frontière entre le sud du Nigeria, majoritairement chrétien et le nord du pays, peuplé essentiellement de musulmans.
Entre mars et juin2015, les membres de Boko Haram ont subi une série de sérieux revers des revers importants infligés par les armées coalisées nigériennes, nigérianes, camerounaises et tchadiennes.
Si les deux attentats de dimanche n'ont pas encore été revendiqué, il y a peu de doute sur le commanditaire tant Boko Haram n'a cessé d'intensifier ses attaques dans le nord du Nigeria depuis l'entrée en fonction du nouveau président Muhammadu Buhari le 29 mai dernier.
A l'initiative de ce dernier, qui a fait de la lutte contre Boko Haram un argument majeur de sa campagne présidentielle, le Bénin, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria se sont mis d’accord, mi-juin, pour constituer une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) contre Boko Haram. Composée de 8 700 militaires et policiers issus de leurs rangs, cette force doit se déployer d’ici au 30 juillet comme le rappelle le journal La Croix.
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