Nouvelles élections législatives en Turquie, Erdogan sur la sellette
Le président turc Recep Tayyip Erdogan joue son avenir politique dans les urnes ce dimanche. Elu en 2014 à la présidence de la Turquie, après en avoir été le Premier ministre pendant 11 ans, le fondateur du Parti du développement et de la justice (AKP), a perdu sa majorité absolue à l'Assemblée en juin dernier. Ne parvenant pas à former une coalition gouvernementale, de nouvelles élections législatives ont été organisées dans le pays, à peine 5 mois après les dernières.
Le choix des Turcs se portera d'ailleurs sûrement sur l'un des partis désignés en juin dernier si l'on en croit les sondages: le Parti de la justice et du développement (AKP), le Parti républicain du peuple (CHP, principale formation de l’opposition), le Parti démocratique des peuples (HDP, parti kurde) et le Parti du mouvement national (MHP, droite nationaliste).
Accusé par les kurdes de relancer le conflit armé avec les indépendantistes du PKK et d'autoritarisme par l'opposition, Erdogan n'est plus perçu par les Turcs comme un président capable de gouverner seul.
Ces derniers réclament par ailleurs la formation d'une coalition gouvernementale: "la Turquie est secouée par des violences, nous voulons la paix", explique une grande majorité d'électeurs. Après trois mois de crise sécuritaire, le président Erdogan doit donc renoncer à son projet d'instaurer une présidence unique à l'image de ses ambitions.
"Je ne suis pas arrivé à cette place en tombant du ciel", a cependant a-t-il déclaré rappelant qu'il avait été élu président avec 52% des voix.
Plusieurs dizaines de millions d'électeurs sont attendus ce dimanche dans les bureaux de vote qui ont ouvert ce matin à 7h, heure locale (8h à Paris). D'énormes moyens de sécurité ont été déployés pour protéger le scrutin: 400.000 membres des forces de l’ordre, 60.000 surveillants volontaires et 300 observateurs internationaux suivront cette journée de scrutin.
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