Pour David Rachline (FN), "il faut discuter" avec Vladimir Poutine
David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen (Front national), a jugé mardi 11 que la France devait "discuter" avec le président russe Vladimir Poutine, en visite à Paris le 19 octobre, pour "faire entendre sa voix".
"Le rôle de la France est précisément la diplomatie. C'est de discuter avec toutes les puissances, avec toutes les nations, et de faire entendre sa voix. On n'est pas obligé d'ailleurs d'être tout à fait sur la même ligne que M. Poutine. Mais toujours est-il qu'il faut discuter avec lui, oui bien sûr", a déclaré M. Rachline sur France 2.
"La diplomatie, c'est précisément chercher à trouver des points d'accord, dire éventuellement les désaccords qui sont les nôtres", a ajouté le sénateur-maire de Fréjus (Var).
A la question de savoir si on devait discuter avec le président syrien Bachar al-Assad, M. Rachline a jugé qu'"on eut été bien inspiré de le faire, en effet pour prendre des renseignements, pour essayer de combattre l'Etat islamique. Parce que je rappelle tout de même que c'est M. Poutine en l'occurrence qui combat l'Etat islamique sur place, donc oui, je pense qu'il faut à tout le moins avoir des contacts avec ces gens-là".
"Je ne confirme absolument pas qu'on était en demande (d'une rencontre de Marine Le Pen avec Vladimir Poutine). Elle a rencontré le président de la Douma il y a quelques temps, il y aura d'autres rendez-vous, probablement, internationaux dans le cadre de la campagne, mais ça n'est pas à l'ordre du jour", a précisé le directeur de campagne de la présidente du Front National.
Le président russe viendra à Paris le 19 octobre pour inaugurer un "centre spirituel et culturel orthodoxe russe", un imposant édifice aux bulbes dorés en bord de la Seine.
François Hollande a dit lundi se poser "encore la question" de recevoir le président russe, alors que son gouvernement fustige les bombardements du régime syrien et de son allié russe sur les quartiers est d'Alep, qui abritent des rebelles et des jihadistes.
Les anciens Premiers ministres de droite François Fillon et Alain Juppé, candidats à la primaire de la droite, ont pour leur part jugé que M. Hollande devait recevoir son homologue russe.
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