Prise d'otages en Australie : 3 morts, deux otages et le forcené
Plusieurs otages et un membre des services de police étaient toujours hospitalisés lundi soir, quelques heures après l'assaut sur le café de Sydney où était retranché un homme armé avec une vingtaine d'otages. Le premier bilan officiel fait état de la mort de deux otages ainsi que de celle du forcené.
L'assaut
Vers 16h, ce lundi (2h le mardi en Australie), alors qu'un règlement par le dialogue était encore espéré, plusieurs personnes sont sorties en courant du café. On ne sait pas encore si elles se sont enfuies face à une menace imminente, ont été libérées par la police ou relâchées par le preneur d'otages. Quelques instants plus tard, une importante fusillade éclate. Tirs d'armes automatiques et explosion de grenades (probablement incapacitantes) se font entendre dans le centre-ville de Sydney. Des otages continuent d'être évacués, parfois sur civière.
Le bilan
Le chef de la police de Sydney a indiqué que 17 otages étaient retenus au moment de l'assaut. Deux sont morts dans des circonstances qui restent encore à éclaircir. Le preneur d'otages a été tué et un policier a dû être hospitalisé. Plusieurs otages faisaient ce lundi soir encore l'objet de soins. Seuls six parmi les 17 sont sortis totalement indemnes. Durant les 16 heures qu'aura durée la prise d'otages, plusieurs personnes avaient pu s'échapper. Le preneur d'otages avait affirmé avoir piégé le bâtiment mais les démineurs n'ont découvert aucun engin explosif.
Le preneur d'otages
Le preneur d'otage a été identifié. Il s'agit de Man Haron Monis, un réfugié iranien d'une cinquantaine d'année arrivé en Australie en 1996. La personnalité de l'homme est trouble. Se faisant passé pour un "guérisseur spirituel" il avait été accusé d'une quarantaine d'agressions sexuelles. Il avait également été mis en cause en novembre 2013 dans le meurtre de son ex-femme. Des antécédents qui accréditent la thèse d'un déséquilibré. Une thèse renforcée par ses pratiques religieuses radicales, mais mélangeant plusieurs courants différents, et des propos incohérents, selon les premiers éléments.
Il avait cependant déjà fait parler de lui en Australie pour des propos extrémistes. Il avait envoyé des lettres nauséabondes aux familles de militaires tués au combat, notamment en Afghanistan. Il se faisait appelé le "cheik" Haron.
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