Sur la Promenade des Anglais, Marine Le Pen déclare : "rien n'est pas fait pour limiter le risque d'attentat"
"Rien n'est pas fait pour limiter le risque d'attentat", a déclaré ce lundi 13 Marine Le Pen en visite à Nice sur la Promenade des Anglais près du lieu de l'attentat djihadiste qui a fait 86 morts en juillet, puis à Menton à la frontière franco-italienne.
"Bien sûr le risque zéro n'existe pas, mais là c'est le risque 100% puisqu'on laisse sur notre territoire des gens qui n'ont aucune raison d'y être et dont nous savons qu'ils sont potentiellement des dangers très lourds pour la sécurité du peuple français", a critiqué la candidate Front National à la présidentielle, assaillie par les médias alors qu'elle venait se recueillir près du lieu de la tragédie.
"Les mesures qui doivent être prises ne l'ont pas été", a-t-elle ajouté, alors que Nice a reçu des renforts de sécurité sans précédent jusqu'au 25 février pour sauver son traditionnel Carnaval, premier grand rendez-vous de l'année pour l'activité touristique dans une région qui en dépend beaucoup.
Après l'attentat de Nice, la Grande Braderie de Lille avait dû être annulée par mesure de précaution. Accusée de se faire mousser sur le dos des Niçois et taxée de "populisme" par le président de Région et ex-maire Christian Estrosi, Marine Le Pen a répondu : "Le populisme c'est l'argumentation de ceux qui n'en ont pas ! (...) Si ça veut dire s'occuper du peuple et mettre le peuple au centre du débat politique alors oui, je suis populiste, merci de ce compliment".
"Pour revenir à cet épouvantable attentat, ce monsieur (l'auteur de l'attentat, ndlr) était étranger, il avait déjà été condamné et avait déjà été arrêté en présence d'islamistes à la frontière avant son assassinat de masse, il aurait donc dû bien entendu être expulsé de France", a-t-elle dénoncé en référence à Mohamed Lahouaiej Bouhlel d'origine tunisienne et installé à Nice depuis 2005 après son mariage.
Accompagnée de plusieurs conseillers régionaux FN et son directeur de campagne, le maire de Fréjus David Rachline, Marine Le Pen devait se rendre dans l'après-midi à Menton pour déjeuner avec des militants et cadres du parti, puis visiter un poste de la police aux frontières (PAF).
"Les frontières ça protège, c'est très important. On ne peut pas assurer la sécurité d’un peuple si l'on n’est pas capable de protéger et de maitriser nos frontières nationales", a expliqué Mme Le Pen qui promet de "mettre fin à Schengen" si elle est élue.
L'espace Schengen, dont la France fait partie depuis 1995, permet aux voyageurs de circuler librement avec un simple document d'identité. Depuis fin 2015, les contrôles aux frontières ont toutefois été rétablis, notamment à Menton et ses environs.
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