Syrie: l'État islamique aurait détruit un nouveau temple à Palmyre


L'Etat islamique continue son opération de destruction culturelle en Irak et en Syrie. Selon une les dires de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, des membres de l'organisation terroriste auraient fait exploser le temple de Bêl, un imposant bâtiment considéré comme le plus important de la cité antique de Palmyre (centre de la Syrie) et vieux de près de 2.000 ans.
Selon l'ONG, des barils d'explosifs auraient été installés dimanche 30 dans le temple. Celui-ci aurait ainsi été partiellement détruit. Mais le directeur général des Antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim, n’a pas été en mesure de confirmer cette information. Il appelle d'ailleurs à la prudence étant donné le contexte actuel.
Cette destruction interviendrait une semaine après celle du temple de Baalshamin, lui aussi consacré au dieu Baal et construit au début du premier siècle de notre ère. Le 18 août, Daech (l'acronyme arabe de l'Etat islamique) avait décapité au cœur de la ville l’ancien directeur des Antiquités de la cité de Palmyre.
Le temple de Bêl, comme l'ensemble du site de Palmyre, est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Il est considéré par l'organisme comme "l'un des plus importants monuments religieux du Ier siècle en Orient par sa conception unique".
L'Etat islamique a conquis la ville de Palmyre et sa cité archéologique en mai 2015. L'organisation terroriste s'en prend régulièrement aux œuvres historiques qui symbolisent une culture ou une religion autre que l'Islam. Ce qui sert par ailleurs sa propagande.
Palmyre a été minée par les combattants de Daech et plusieurs centaines de personnes y auraient depuis été exécutées, dont 20 dans le théâtre antique du site.