Tunisiens et chefs d'Etat rassemblés contre le terrorisme
Après "Je suis Charlie", les affiches portaient la mention "Je suis Tunisie". Ce dimanche 29 mars, des milliers de manifestants, 40.000 selon des sources policières, ont défilé à Tunis pour faire barrage au terrorisme et au djihadisme. Une marche organisée en réaction à l'attaque du musée du Bardo mercredi 18 par un commando armé, et qui rappelle les manifestations du 11 janvier en France.
Les Tunisiens se sont donc déplacés pour défendre la démocratie conquise dans la douleur après le printemps arabe, faisant de ce pays un exemple quand plusieurs de ses voisins comme la Libye ou la Syrie ont, depuis, sombré dans le chaos.
Les autorités politiques avaient invité tous les Tunisiens à venir manifester et appelé le pays tout entier à l'union nationale. Seul bémol à cet évènement, le Front populaire, coalition de gauche, a décidé de boycotter l'évènement. Il dénonçait la venue du parti islamique Ennahdhad. Deuxième parti du pays, au pouvoir de 2011 à 2014, il est accusé par certains de laxisme envers les djihadistes.
Le cortège s'est rendu jusqu'au musée du Bardo, où une plaque commémorative portant les noms et nationalités des 22 victimes de l'attentat, dont quatre Français, a été inaugurée par les chefs d'Etat et représentants de gouvernement présents.
Se sont notamment déplacés le président polonais Bronislaw Komorowski, le Palestinien Mahmoud Abbas, le Premier ministre italien Mateo Renzi et son homologue algérien Abdelmalek Sellal.
François Hollande est venu entouré notamment du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, de l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë (tout deux nés en Tunisie), du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Harlem Désir, ou encore du médecin urgentiste Patrick Pelloux, membre de Charlie Hebdo.
"Le terrorisme a voulu frapper un pays, la Tunisie, qui avait engagé le Printemps arabe et qui a eu un parcours exemplaire en matière de démocratie, de pluralisme et de défense des droits des femmes", a déclaré le président français à l'issue de la marche. "Ce sont finalement toujours des pays symboles qui sont attaqués, des pays qui défendent les libertés, le droit, le pluralisme, la démocratie, alors tous les démocrates doivent être ensemble".
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