Venezuela : le parlement vote pour un procès en destitution du chef de l'État
Le Parlement vénézuélien a approuvé, mardi 25, l'ouverture d'un procès en destitution contre l'actuel président socialiste Nicolas Maduro. Les députés de l'opposition de centre droit souhaitent examiner ça: "responsabilité pénale, politique et son abandon de poste".
A la suite de ces déclarations, le président Maduro a dénoncé cet acte comme un "putsch parlementaire". Le chef d'État du Venezuela a également affirmé devant plusieurs milliers de ses partisans réunis à Caracas: "en vertu de mes attributions en tant que président de la République bolivarienne du Venezuela (...) j'ai convoqué un conseil de défense national, afin que tous les pouvoirs publics puissent évaluer le putsch parlementaire de l'Assemblée nationale".
Lundi 24, Nicolas Maduro s'était entretenu avec le pape François à propos de la crise qui touche son pays. Le souverain pontife avait alors appelé les députés de l'opposition à nouer un dialogue avec le camp socialiste. Au même moment, un émissaire du Vatican était au Venezuela avec des responsables de l'opposition et du gouvernement pour amorcer les discussions. Mais sans grande surprise, après l'acceptation de quelques députés d'entamer le dialogue, les chefs de l'opposition ont ensuite très rapidement refusé d'échanger sur ces sujets.
L'opposition reproche à Nicolas Maduro d'avoir plongé, ce pays producteur de pétrole, dans une crise sans précédent affirmant que le chef de l'État n'avait pas su anticiper la chute des cours du brut et n'avait pas su réagir à temps afin d'inverser la tendance. Mais hormis le problème pétrolier, la crise qui touche le Venezuela à des conséquences dramatiques pour ses habitants. En effet, ils sont obligés de faire la queue plusieurs heures devant des magasins alimentaires et des pharmacies qui ne proposent que des rayons quasi vides ou des prix complètement inabordables.
La pénurie touche actuellement jusqu'à 80% de l'alimentation et des médicaments. L'inflation inédite du pays est évaluée par le FMI à 475% et pourrait atteindre les 1.660% d'ici à 2017.
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