Présidentielle : "Au nom du peuple", le slogan de Marine Le Pen en vue de 2017

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 19 septembre 2016 - 11:02
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Marine Le Pen.
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Marine Le Pen a dévoilé dimanche son slogan en vue de 2017.
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Devant plus de 3.000 personnes (6.500 selon le FN), Marine Le Pen s'est posée en "candidate du peuple" à la présidentielle, dimanche 19 en clôture de ses "Estivales" à Fréjus (Var). A cette occasion, la présidente du Front national a dévoilé son slogan en vue de 2017: "Au nom du peuple".

Marine Le Pen, présidente du Front national, s'est posée en "candidate du peuple" à la présidentielle, dimanche  19 en clôture de ses "Estivales" à Fréjus, avec comme slogan de campagne, "au nom du peuple". "C'est en candidate du peuple que je me présente devant vous" a lancé Marine Le Pen devant plus de 3.000 personnes (6.500 selon le FN) et de nombreux drapeaux tricolores. Après six premiers mois en 2016 vissée à l'objectif de "la France apaisée", la dirigeante frontiste a dévoilé son slogan en vue de 2017, "Au nom du peuple", qui figurait derrière elle sur l'estrade.

"Tout au nom du peuple français. Rien sans lui, rien contre lui", a-t-elle encore lancé, acclamée par des "Marine présidente!" ou des "On est chez nous!". Ce slogan devrait être le mot d'ordre de toute la campagne. "On ne s'interdit aucun complément mais oui ce sera jusqu'au bout, car c'est un parfait condensé de notre combat", a déclaré à l'AFP Florian Philippot, un des vice-présidents du FN. Dans son discours d'environ une heure dans un ancien hangar aéronaval de la ville romaine accueillant depuis samedi matin plusieurs milliers de ses militants, Marine Le Pen n'a pas eu un mot sur son parti, le Front national. "Françaises, Français", a-t-elle commencé son discours. Aucune attaque directe non plus contre ses rivaux.

Les autres frontistes ont, eux, mené la charge en journée. Sa nièce, la députée Marion Maréchal-Le Pen, a ainsi ironisé sur Les Républicains qui organiseraient un "Concours Lépine des mesures sécuritaires. C'est à qui sera le plus +lepéno+ des +lepénistes+." La candidate à la présidentielle a dressé comme à son habitude un tableau dramatique de la situation de la France comme d'un pays enchaîné, où la démocratie a disparu et sous la coupe de maîtres extérieurs: "Bruxelles, Berlin, Washington...".

Outre la menace des terroristes, qui sont "autre chose que des criminels (...), des ennemis (...) venus de l'extérieur", plusieurs éléments abîment la France, la perte d'identité et les attaques du "système" contre les "petits Français", selon la dirigeante d'extrême droite. "De la Bretagne à la Corse et de Lille à Strasbourg, des Français regardent autour d'eux et se disent : +Où suis-je ?+". Elle a eu des tonalités différentialistes pour évoquer "ces peuples dont la croyance, les moeurs, les pratiques ne sont pas les nôtres, qui n'ont pas vocation à être en France, mais que nous n'avons ni droit ni raison de critiquer chez eux, dans leur terre et dans leur histoire". "Oui au multiculturalisme au niveau de la planète, non au multiculturalisme dans un seul pays", s'est-elle exclamée.

Pour vanter la "liberté" que la France devrait s'employer à retrouver, Marine Le Pen a par ailleurs fait référence dimanche au général de Gaulle, glorifiant la "France libre" qui ne serait, selon elle, qu'un souvenir. Au chapitre économique et social, "tout n'est pas à vendre (...), nos vies ne s'achètent pas", a-t-elle lancé, entre évocation du "capitalisme national" comme moteur de l'économie française et appel au nécessaire "protectionnisme intelligent" et au "patriotisme économique". La présidente du FN s'est ainsi désolée de la possible fermeture d'Alstom-Belfort.

Sa véritable campagne présidentielle ne commencera que mi-février, faute d'ici à la fin des primaires d'adversaires connus LR ou de gauche. Aux sondages lui prédisant une défaite en mai face à un candidat de droite, elle a répondu par une formule qui ne dépareillerait pas dans un discours d'entre deux-tours: "au-delà de nos différences, de nos histoires personnelles et de nos préférences partisanes, des formules et des politiques, nous avons la France en commun".

Malgré "des avatars" avec sa fille, Jean-Marie Le Pen, cofondateur du FN exclu du parti, a salué sur France 3 une entrée en campagne "assez brillante" et voulu y voir une empreinte "jean-mariste sur des thèmes popularisés pendant des décennies". Mais pour l'emporter dans un second tour, a-t-il relevé, "elle doit convaincre qu'elle peut être capable de rassembler une majorité de Français".

 

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