Espagne : l'infante Cristina renvoyée devant un tribunal
La sœur du roi d'Espagne Felipe VI, l'infante Cristina, a été renvoyée devant la justice pour des faits constitutifs de délits fiscaux, a annoncé ce lundi le tribunal de Palma de Majorque.
L'affaire, qui est une première dans l'histoire de la famille royale et qui a débuté il y a quatre ans, porte sur des malversations de la fondation Noos, spécialisée dans le conseil en sponsoring sportif, dont Iñaki Urdangarin, le mari de Cristina, est le président. Celui-ci avait embrassé une carrière sportive dans les années 1990-2000 en faisant partie de l'équipe nationale de handball d'Espagne. Il est accusé d'avoir détournée plusieurs millions d'euros de fonds publics.
C'est en enquêtant sur le financement du vélodrome de Palma de Majorque que le juge est tombé sur des contrats suspects passés par Noos avec les Baléares et Valence, pour l'organisation de congrès sportifs. Ces congrès auraient donné lieu à l'émission de fausses factures via des sociétés-écrans, dont Aizoon, détenue à 50% par Cristina et son époux.
Depuis 2011 et sa mise en examen, Iñaki Urdangarin a été écarté de toute activité officielle. La mise en examen de Cristina a été plus tardive puisqu'elle date d'avril 2013. La justice a décidé en novembre de réduire les charges qui pèsent sur l'infante d'Espagne en ne retenant que sa mise en examen pour fraude fiscale, et en abandonnant son inculpation pour blanchiment d'argent.
Felipe VI, intronisé le 19 juin dernier après l'abdication de son père le roi Juan Carlos, s'est engagé à promouvoir une monarchie "honnête et transparente". Depuis cette intronisation, à laquelle elle n'était pas invitée, Cristina n'est plus officiellement membre de la famille royale.
Le parquet avait fait appel à plusieurs reprises des décisions du juge Jose Castro, en charge de l'affaire, estimant que Cristina ne pouvait être poursuivie, sans succès. Au total 17 personnes comparaîtront devant la justice.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.