Aéroports de Paris : le référendum contre la privatisation a du plomb dans l'aile

Auteur:
 
France-Soir
Publié le 14 janvier 2020 - 08:37
Image
Collecte de signatures pour demander un référendum sur la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP), le 5 octobre 2019 à Marseille
Crédits
© GERARD JULIEN / AFP/Archives
Sur le terrain, les défenseurs du RIP se mobilisent
© GERARD JULIEN / AFP/Archives
Il reste moins de deux mois aux électeurs français pour demander la tenue d’un Référendum d’initiative partagée sur la privatisation des Aéroports de Paris. L’objectif est de 4, 717396 milions de signataires, soit 10% du corps électoral. On en est encore loin.
 
Le Conseil constitutionnel effectue régulièrement des pointages quant au nombre de soutiens validés. Au 8 janvier, 1, 057 million d'électeurs s’étaient déclarés favorables à la tenue du premier Référendum d’initiative partagée, portant sur la privatisation du groupe Aéroports de Paris. 
 
 
Signatures sur internet 
 
Début avril, 250 députés et sénateurs de tous bords, hors majorité présidentielle, créaient la surprise en déclenchant la procédure du RIP face à la volonté du gouvernement de lancer la privatisation des Aéroports de Paris. Une première depuis l’introduction de ce Référendum d’initiative partagée dans la constitution, en 2008.
 
Depuis, et sur une période de neuf mois, les électeurs sont invités à déposer leur soutien, non pas contre la privatisation, mais à la tenue d’un référendum sur la question de la privatisation. Ils faut pour cela se connecter sur le site Référendum d'initiative partagée mis en place par le ministère de l’Intérieur. Les mairies peuvent également – en théorie – effectuer un travail de saisie des signatures papier.  
 
Si les habitants de certains départements, aux premiers rangs desquels Paris, le Val-de-Marne, l’Essonne, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, sont plus fortement mobilisés que d’autres, aucune zone ne franchit encore la barre fatidique des 10 % d’électeurs. 
 
Le million ne suffit pas 
 
Lors de sa conférence de presse d’avril sur les conclusions du Grand débat national, le président s’était exprimé en faveur d’un abaissement du nombre de signatures nécessaires à un million. Sauf que cette mesure ne pourrait être proposée que dans le cadre d’une réforme constitutionnelle, qui n’est pas encore à l’ordre du jour.
 
Hors, la barre du million de soutiens, elle, a été passée en décembre, l’occasion pour les défenseurs du référendum de rappeler malgré tout  à Emmanuel Macron ses déclarations. Ils l’ont fait plus ou moins discrètement, en écrivant des courriers ou en envahissant bruyamment le hall de l’aéroport de Roissy. 
 
Un manque d’informations 
 
La demande d’audience des initiateurs du RIP est donc restée lettre morte, pour le moment. Les défenseurs de ce référendum, eux, poursuivent leur campagne sur le web et sur le terrain, tout en dénonçant à la fois les défaillances du site de recueil des soutiens (il faut parfois avoir de la patience pour signer) et le manque d’informations sur la procédure en cours. 
 
Une question sur laquelle s’est d’ailleurs prononcée le Conseil d’État, qui a estimé que l’information des électeurs par le gouvernement n’est pas obligatoire. Pas gagné. 
 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.