Faute de rentabilité suffisante, la banque HSBC annonce la suppression d'environ 25.000 emplois

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DD.
Publié le 09 juin 2015 - 11:52
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Le bâtiment de HSBC Private Bank à Genève.
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©Denis Balibouse/Reuters
Après une période faste d'expansion dans les années 2000, HSBC multiplie les difficultés
©Denis Balibouse/Reuters
La banque HSBC se lance dans un vaste plan de restructuration pour améliorer sa rentabilité qui n'a pas accompagné son expansion géographique. L'établissement veut maintenant concentrer ses forces sur l'Asie.

Qui a dit que les banques étaient forcément épargnées par la crise? Les plans de réduction drastique des effectifs ne sont pas réservés aux seules entreprises industrielles, et HSBC vient de le démontrer. L'établissement bancaire d'origine britannique a en effet annoncé un vaste plan de restructuration avec à la clé la suppression de 22.000 à 25.000 postes parmi ses salariés, sur les 266.000 qu'il emploie à travers le monde.

Ce plan qui a été dévoilé le mardi 9 juin prévoit en effet la mise en place d'une nouvelle stratégie territoriale ayant pour but de faire économiser à HSBC environ 5 milliards de dollars par an à partir de 2017. Présente dans plus 80 pays dans le monde, la banque a eu du mal à maîtriser son expansion géographique rapide depuis le tournant des années 2000, ce qui a notamment plombé sa rentabilité. Elle a donc décidé de rationnaliser ses implantations et de se recentrer sur les régions les plus susceptibles de générer de la croissance, au détriment d'autres zones plus incertaines.

Dans les faits, la banque va ainsi réduire au minimum sa présence dans deux pays dont les perspectives économiques se sont avérées décevantes : la Turquie et le Brésil. Dans ces deux pays, HSBC gardera une présence minime pour assurer le suivi de sa clientèle institutionnelle, mais vendra ses filiales qui lui assuraient la majorité de son implantation.

La priorité pour la banque est maintenant clairement la partie sud de la Chine, ainsi que l'Asie du Sud-Est, des zones où HSBC était déjà bien implantée. Mais ce plan envoit un nouveau signal négatif alors que l'établissement est déjà dans la tourmente de plusieurs scandales, dont notamment le "Swissleaks" et que ce plan de départs n'est pas une première, les effectifs ayant déjà réduits de 50.000 salariés entre 2011 et 2013.

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