Absentéisme : les lycées professionnels les plus touchés
Le ministère de l'Education a publié ce lundi le rapport de la direction de l'évaluation de la prospective et de la performance (DEPP) sur l'absentéisme des élèves en France. Si les chiffres sont stables, le taux d'absence des élèves des lycées professionnels est préoccupant par rapport aux autres types d'établissements.
Selon le rapport, on peut parler d'absentéisme dès lors qu'un élève du collège, lycée d'enseignement général et technique (LEGT) ou lycée professionnel a manqué en moyenne au moins quatre demi-journées par mois sans justification. La moyenne nationale ainsi calculée est de 4% des élèves concernés sur l'année scolaire 2013-2014.
Le principal point noir reste comme depuis quatre ans, et malgré une légère baisse, le taux d'absentéisme dans les lycées professionnels. Il est, avec 11,5% d'élèves concernés, plus de deux fois supérieur à celui constaté dans les LEGT (4,6%) et trois fois supérieur à celui des collèges (2,8%). L'étude explique l'absentéisme des élèves de lycées professionnels par plusieurs facteurs: une "orientation plus ou moins désirée", atterrir en lycée professionnel serait alors perçu comme un échec, des temps de transport plus longs, ou encore la nécessité pour une plus grande part d'élèves défavorisés d'avoir un travail d'appoint.
Les taux d'absentéisme touchent également les établissements scolaires de manière très hétérogène. Ainsi, les 50% des collèges et lycées les moins touchés affichent en moyenne un taux de 1,4% alors que l'autre moitié affiche un taux de 12,8%.
L'impact de l'absentéisme est cependant à relativiser selon le rapport de la DEPP. D'abord parce que si les cours manqués, quelle que soit la raison, représentent une perte de 5% du temps d'enseignement, l'absentéisme ne concerne que 1,2% de ce temps perdu. Quand à l'absentéisme dit "lourd" (dix demi-journées par mois ou plus), bien qu'il constitue "un risque important de décrochage scolaire", il ne touche que 1% des élèves. Là encore les lycées professionnels sont les plus touchés avec un taux de 2,8%.
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