Ascenseur social : où en est-on en France ?

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 07 novembre 2015 - 11:55
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Des élèves à l'université.
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©Stevens Frederic/Sipa
Mieux vaut être né à Paris pour bénéficier de l'ascenseur social estime une étude publiée par France Stratégie.
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Les chances d'ascension sociale des enfants d'ouvriers ou d'employés varient selon leur département de naissance, selon une étude de France Stratégie. Concrètement, si l'on est issu d'un milieu modeste, mieux vaut être né Parisien.

Tous n'ont pas les mêmes chances d'accéder à l'éducation supérieure: c'est en quelque sorte la conclusion d'une étude de l'organisme France Stratégie publiée vendredi 6. Selon les résultats de cette enquête, les chances d'ascension sociale des enfants d'ouvriers ou d'employés ne sont pas identiques selon les départements de naissance. Ainsi, la "mobilité ascendante" atteint par exemple 47% à Paris contre 24,7% dans l'Indre ou la Creuse ce qui signifie qu'il mieux vaut être né Parisien si l'on est issu d'un milieu modeste.

L'Ile-de-France se place donc en tête en ce domaine. Dans les générations récentes, 40% des jeunes actifs, enfants d'ouvriers ou d'employés, occupent des positions professionnelles moyennes ou supérieures. Outre cette région, l'ascenseur social fonctionne également bien en Bretagne, Aquitaine, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes. Ces régions concentrent l'essentiel des départements à fort taux de mobilité vers le haut. En revanche, dans le bas du tableau, on retrouve notamment la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais et le Poitou-Charentes où seulement un peu plus d’un quart des enfants d’ouvriers et d’employés ont connu une ascension sociale dans les générations les plus récentes.

Si ces écarts sont à première vue difficiles à comprendre, ils pourraient être dus, en partie, au niveau de PIB par habitant de la région, au taux de croissance ou à la proportion de professions qualifiées. Mais ce qui fait réellement la différence selon l'étude est le niveau d'éducation, notamment l'obtention d'un diplôme du supérieur. "La massification du supérieur a donc bien été le moteur principal de l’augmentation de la mobilité ascendante", conclut l’étude, qui recommande donc "une démocratisation réelle de l’accès à l’enseignement supérieur là où celui-ci est le plus difficile".

Malgré ces différences entre régions, l'enquête estime que l'ascenseur social marche toujours bien en France. La probabilité "pour un enfant d'ouvrier d'accéder à un statut de cadre supérieur ou de profession intermédiaire est passé de 25 à 33%"  entre les générations des babyboomers de 1950-1964 et les générations 1965-1979a rappelé France Stratégie dans une note écrite par Clément Dherbécourt, auteur de l'étude. 

 

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