Chômage partiel après le 11 mai : qui pourra continuer à en bénéficier et pour combien de temps ?

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FranceSoir
Publié le 06 mai 2020 - 11:38
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La ministre du travail Muriel Pénicaud s'adresse à la presse après une réunion gouvernementale le 1er avril 2020
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© Ludovic MARIN / AFP
La ministre du Travail Muriel Pénicaud
© Ludovic MARIN / AFP

A quelques jours du début de déconfinement, de la réouverture de nombreux commerces et du retour à l’école possible pour quelques millions d’élèves, pourrez-vous continuer à bénéficier du chômage partiel ? Et si oui pour combien de temps ?

La mesure de chômage partiel, demandée par 911 000 entreprises pour quelque 12, 1 millions de salariés afin de faire face à la cessation brutale, totale ou partielle de leur activité va-t-elle cesser à partir du 11 mai, alors qu’une bonne partie des salariés vont pouvoir reprendre le chemin du travail ? Interrogée sur Europe 1, la ministre du Travail Muriel Pénicaud s’est voulue rassurante : non, le chômage partiel ne va pas s’arrêter du jour au lendemain. Il sera en revanche adapté petit à petit dans les semaines qui viennent.

Chômage partiel pour garde d'enfants jusqu'à début juin
Concrètement, en juin, seules les entreprises qui sont encore sous le coup d’une fermeture administrative, telles que, jusqu’à nouvel ordre en tout cas, les bars, les restaurants, les musées et les cinémas, pourront encore bénéficier du chômage partiel à 100%, et ce, dixit la ministre du Travail, « le temps qu’il faudra ».

Les parents d’élèves qui ne souhaitent pas remettre leur enfant à l’école à compter du 12 mai continueront à bénéficier du chômage partiel pour garde d’enfant jusqu’à début juin. En revanche, cette notion de volontariat disparaîtra à priori et il faudra fournir, pour continuer à bénéficier du chômage partiel, une attestation de l’établissement scolaire stipulant qu’il est dans l’incapacité d’accueillir l’enfant.

Le plafonnement de l'indemnité de chômage partiel progressivement abaissé
Une ordonnance adoptée en Conseil des ministres permet désormais aux entreprises de demander le chômage partiel individuel : un seul salarié pourra être en chômage partiel si sa condition l’exige. Les entreprises pourront ainsi adapter leur activité plus facilement.

Si les indemnités ne doivent pas diminuer pour les salariés qui resteront au chômage partiel après le 11 mai (elle s'élève à 84% du salaire net ou 100% pour les salariés payés au SMIC), il est en revanche prévu que la participation de l’Etat diminue très progressivement. Si les modalités n’ont pas encore été décidées, on sait par exemple que le plafond aujourd’hui situé 4,5 fois le SMIC pourrait baisser afin de contraindre les entreprises à prendre en charge une partie du coût de ce chômage partiel.

A lire aussi : Le couac de la formation des salariés au chômage partiel

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