Haute-Savoie : le pic de pollution dans son 23e jour consécutif

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 22 décembre 2016 - 15:32
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Un pot d'échappement.
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©Fred Tanneau/AFP
Les rejets automobiles et industriels ne représentent "que" 20% de la pollution.
©Fred Tanneau/AFP
La vallée de l'Arve en Haute-Savoie entre jeudi 22 dans son 23e jour d'affilée de pic de pollution. Il s'agit d'un épisode "exceptionnel par sa durée" selon les observateurs.

La vallée de l'Arve en Haute-Savoie entre jeudi 22 dans son 23e jour d'affilée de pic de pollution, un épisode "exceptionnel par sa durée", a-t-on appris auprès d'ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, organisme chargé de surveiller la qualité de l'air.

"Ce n'est pas un épisode exceptionnel par son intensité, on a déjà connu des valeurs (de concentration de particules, ndlr) plus hautes, mais c'est par sa longueur, la continuité de l'épisode", a déclaré Marie-Blanche Personnaz, directrice générale.

Cette durée de plus de trois semaines est due "à un épisode anticyclonique très long avec des inversions de températures très dures" qui engendre un effet de couvercle sur le fond de la vallée, "avec une continuité qui se voit dans les valeurs enregistrées dans les stations de mesures", a poursuivi Mme Personnaz.

Mais explique la responsable régionale d'ATMO, "les inversions de températures se font très bas vers 500 m d'altitude, donc Chamonix respire maintenant tranquillement car ils sont à plus de 1.000 m et c'est la basse vallée de l'Arve qui est beaucoup plus touchée vers Cluses, Sallanches et Passy" où les relevés faisaient état de concentration entre 50 et 70 microgrammes/m3 de particules.

L'Arve compte 155.000 habitants permanents dont 40.000 résident dans la basse vallée.

Dans un épisode d'une telle durée, le phénomène s'explique par "l'accumulation" des particules qui ne sont pas dispersées: "dans les territoires de montagne, il faudrait émettre beaucoup moins de particules car il faut pouvoir tenir sur des épisodes anticycloniques aussi longs", a fait valoir Mme Personnaz.

Parlant de "territoires fragiles", elle préconise "des actions très fortes sur les émissions permanentes".

Lors du pic de pollution, "sur nos prélèvements, c'est 70 à 80% le chauffage au bois, 20% véhicules et industries", a avancé Mme Personnaz, car les stations différencient "les émissions de carbone fossiles (transports) du carbone récent (bois qu'on brûle)".

 

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