Lannion : des milliers de manifestants contre l'extraction de sable coquillier

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 11 septembre 2016 - 18:23
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Lannion manifestation sable coquillier 11.09.2016
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Les opposants ont décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif de Rennes devant le Conseil d'Etat.
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Des milliers de personnes se sont mobilisées ce dimanche à Lannion dans les Côtes d'Armor afin de protester contre l'extraction de sable coquillier dans la baie. "Non au pillage, Dune à défendre", "Ne restez pas la tête dans le sable, sauvez-le", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants.

Entre 3.800 personnes selon la police et 5.000 selon les organisateurs se sont rassemblés ce dimanche 11 à Lannion (Côtes d'Armor) pour protester contre l'extraction de sable coquillier dans la baie, qui a commencé dans la nuit de mardi 6 à mercredi 7, au lendemain d'une décision de justice rejetant un recours engagé par des opposants. Lundi 5, le tribunal administratif de Rennes a rejeté le recours déposé par plusieurs communes de la baie et une association environnementale pour demander la suspension des arrêtés autorisant cette extraction. Celle-ci, commencée en pleine nuit par la Compagnie armoricaine de navigation (CAN), filiale du groupe Rouiller, a provoqué la colère des opposants, dont les pêcheurs, inquiets de ses conséquences.

"Non au pillage, Dune à défendre", "Ne restez pas la tête dans le sable, sauvez-le", pouvait-on lire dimanche sur des pancartes brandies par les manifestants. "Le fait de commencer en pleine nuit, c'est des méthodes de voyous", a lancé ce dimanche Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor, qui avait appelé les manifestants à se munir "de tout instrument sonore pour organiser le plus grand tapage du Trégor". Son appel a été suivi et pendant quelques minutes, un concert de casseroles à retenti dans le centre de Lannion, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le début d'exploitation a aussi été condamné par l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron. Alors en poste à Bercy, il avait donné son accord en avril 2015 au projet d'extraction déposé en 2010 par la CAN. "Il n'est résolument pas acceptable de commencer l'exploitation à la sauvette", a dit samedi 10 M. Macron dans un entretien téléphonique avec l'AFP. Sa position, a-t-il précisé "était d'attendre, de suspendre le démarrage de l'extraction, d'ici la décision définitive du tribunal". Les opposants ont en effet décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif de Rennes devant le Conseil d'Etat, un recours que la ministre de l'Environnement a décidé "d'appuyer", a-t-elle annoncé jeudi 8. Des élus rencontreront la ministre Ségolène Royal lundi 12 à Paris, selon Joël Lejeune, le président de Lannion-Trégor Communauté.

La zone d'extraction représente une superficie de 4 km2 environ. La concession est accordée pour une durée de 15 ans et le volume d'extraction ne pourra pas excéder 250.000 m3 par an.

 

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