Alerte - Attentat à Trèbes : le terroriste a été abattu, Daech a revendiqué l'attaque

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 23 mars 2018 - 13:08
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Carte de localisation du supermarché où a lieu une prise d'otages depuis 11h15 par un homme se revendiquant de l'organisation Etat islamique à Trèbes (Aude) près de Carcassonne, où un CRS a par ailleu
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© Vincent LEFAI / AFP
L'assaut sur le super U de Trèbes a été donné vers 14h45. Le terroriste a été neutralisé.
© Vincent LEFAI / AFP
En fin de matinée de ce vendredi, un homme est entré armé et a ouvert le feu dans un supermarché Super U de la commune de Trèbes, non loin de Carcassonne. L'assaut a été donné peu avant 15h et le terroriste a été identifié comme Redouane Lakdim, 26 ans, a été "neutralisé". L'Etat islamique a revendiqué l'attentat. Au moins trois personnes ont été tuées par cet individu et plusieurs autres auraient été blessées dans trois attaques successives. [Après avoir été mis à jour au fil des événements, ce direct est clôturé. Retrouvez plus d'informations sur l'attentat sur la page d'accueil de France-Soir.fr]

Vers 11h15 ce vendredi 23, un homme armé est entré en tirant dans un supermarché Super U de la petite commune de Trèbes non loin de Carcassonne. Auparavant Il avait fait feu sur le conducteur etle passager d'un véhicule et sur un groupe de CRS. Il a revendiqué son appartenance à l'Etat islamique et aurait déclaré aux clients du Super U: "Vous êtes en train de bombarder la Syrie, vous allez mourir".

Après l'assaut de la police et la mort du terroriste, l'opération des forces de l'ordre est finie. Nous clôturons donc ce direct.

A lire: Attentat près de Carcassonne - chronologie, victimes, terroriste: ce que l'on sait

 

Mise à jour à 15h55: L'Etat islamique a revendiqué l'attentat terroriste de Redouane Lakdim, individu qui s'était lui-même qualifié de "soldat de Daech" en pénétrant dans le supermarché.

Mise à jour à 15h41: Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'est rendu sur place et a donné plus de détails sur l'identité du terroriste, lors d'un nouveau point presse: "Le terroriste a tiré, le GIGN est intervenu et a abattu le terroriste. Il s'appelait Redouane Lakdim et avait 26 ans. Il était connu pour les faits de petite délinquance. Nous pensions qu'il n'y avait pas de radicalisation. (…) Il était connu pour possession de stupéfiants mais on ne pouvait pas penser qu'il allait passer à l'acte".

Mise à jour à 15h01: Le gendarme qui était retenu en otage dans le Super U, et qui avait échangé sa place un peu plus tôt avec un autre otage, a été blessé par balle dans l'assaut. L'étendue de ses blessures n'est pour l'heure pas connue.

Mise à jour 14h49: L'assaut a été donné. Le terroriste aurait été "neutralisé". Selon plusieurs sources locales, dont la Dépêche du Midi, le deuxième occupant de la voiture volée par le terroriste, près de la caserne des CRS de Carcassonne, est également décédé. Ce qui porterait le bilan à quatre morts, sans compter le terroriste.

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Le profil du terroriste: L'auteur de l'attaque serait un Marocain né en 1992 et connu des services de renseignement français, notamment inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). La mère de l'assaillant et ses deux sœurs ont été prises en charge par les gendarmes et transportées sur le lieu de la prise d'otage, a priori dans le cadre de la négociation. Mais l'assaut a finalement été donné peu avant 15h.

Connu également pour des délits de droit commune dont trafic de stupéfiants, il a réclamé la libération de Salah Abdeslam, seul survivant du commando à l'origine des attentats du 13 novembre à Paris.

Lire aussi: Le parcours meurtrier du terroriste de Trèbes

Bilan provisoire: Le bilan de cette attaque restait incertain en milieu d'après-midi après l'assaut. Plusieurs sources évoquaient quatre morts, deux personnes tuées par le terroriste à l'intérieur du magasin (un client et un employé du magasin), et deux autres lors du vol d'un véhicule par ce même individu. Mais le décès du second passager de la voiture n'a pas encore été confirmé. D'autres personnes auraient été blessées, dont un CRS qui aurait été atteint par une balle lui ayant brisé des côtes et traversé un poumon. Le projectile serait également passé à 3cm de son coeur. A ce stade, ses jours ne seraient toutefois pas en danger. Une vingtaine de personnes auraient été présentes sur place au moment de l'attaque. Le général de gendarmerie Jean-Valéry Letterman craignait un bilan encore plus lourd à la mi-journée. "On s'attend malheureusement à découvrir d'autres victimes", disait l'adjoint au commandant de la région Occitanie.

Les faits: Le terroriste a commencé par voler une voiture près de la caserne des CRS de Carcassonne. Il a tué d'une balle en pleine tête l'un des occupants de ce véhicule, blessant gravement l'autre passager (donné pour mort par plusieurs sources). Avec cette voiture, il a ensuite foncé sur ce groupe de quatre CRS qui revenaient d'un footing, tentant de les écraser sans succès. Il a alors ouvert le feu sur eux, en blessant un gravement. Ensuite, vers 11h, il s'est dirigé vers le supermarché de Trèbes et a ouvert le feu, tuant deux personnes. Il retenait encore une personne quand un lieutenant-colonel de 45 ans a échangé sa place avec celler de l'otage. Ce gendarme a été gravement blessé par balle. Ce qui aurait déclenché l'assaut, survenu avant 15h, durant lequel le terroriste a été abattu.

A LIRE - Attentat près de Carcassonne: le point à 13h sur l'attaque du supermarché à Trèbes

Aux alentours de 12h30, le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroristes criminelle" notamment.. Le tireur aurait ainsi crié "Allah Akbar" en ouvrant le feu et également dit agir pour "venger la Syrie"La piste du "tireur fou pouvant se revendiquer de tout et n'importe quoi"  un temps envisagée semble donc abandonnée.

Un salarié du magasin, travaillant à la boucherie, a témoigné sur BFM: "J'étais à la boucherie, j'ai entendu un gros boum. Je croyais qu'un rayon était tombé mais non, il y avait un gars avec une kalachnikov (la nature de l'arme n'a pas été confirmée de source policière, NDLR). Au loin, j'ai vu qu'il a tiré, tiré. Les gens sont venus, je les ai faits sortir par derrière et moi je suis sorti par la cour. Après je n'étais plus dans le magasin, je n'ai plus rien vu".

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