Affaire Benalla : le couple violenté reconnaît "un geste bête"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 20 septembre 2018 - 15:00
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Vincent Crase et Alexandre Benalla le 1er mai 2018
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Le couple "arrêté" par Alexandre Benalla le 1er mai a reconnu des violences "en réaction aux deux charges de CRS".
©Naguib-Michel/AFP
Le couple violenté par Alexandre Benalla et Vincent Crase le 1er mai dernier a été entendu mercredi par les enquêteurs. Ceux-ci ont reconnu les violences contre des CRS, immortalisées par une vidéo, mais nient être venus pour manifester à l'origine. Alexandre Benalla les avait présentés comme "les deux personnes les plus virulentes" du groupe.

Alors que les sénateurs ont auditionné Alexandre Benalla dans le cadre de la commission d'enquête sur les dysfonctionnements des pouvoirs publics, l'affaire suit son cours sur le plan pénal.

Car si elle est devenue largement politique, il n'en reste pas moins qu'une information judiciaire reste ouverte, notamment pour violences en réunion. Le couple que l'on voit malmené par l'ancien chargé de mission de l'Elysée a été auditionné pour la première fois mercredi 19 au matin.

Le jeune cuisinier grec et la graphiste française ont répondu aux questions concernant cette "interpellation" musclée et reconnu les violences commises contre les CRS place de la Contrescarpe le 1er mai dernier.

Une audition qui devra notamment permettre aux enquêteurs de se pencher sur la nécessité d'aider les forces de l'ordre invoquée par Alexandre Benalla lors des ses premières auditions. Il avait alors présenté le couple comme "les deux personnes les plus virulentes" du groupe.

Voir: Macron s'adressera aux Français sur l'affaire Benalla en octobre

"Ils ont fait part de leurs profonds regrets", évoquant un "geste bête et irréfléchi, en réaction aux deux charges de CRS qu'ils avaient essuyées", a fait savoir leur avocat à LCI. Peu après que les images de l'intervention d'Alexandre Benalla et Vincent Crase ont plongé l'exécutif dans son plus gros scandale du quinquennat, une autre vidéo avait été diffusée. On y voyait les deux jeunes gens lancer des projectiles, visiblement des bouteilles en verre prises sur les tables d'une terrasse à proximité, vers les CRS. La jeune femme a aussi été filmée en train de faire un bras d'honneur aux forces de l'ordre.

Ils maintiennent cependant être venus à l'origine pour boire un verre et non pour manifester. "Avec le recul, ils expliquent qu'ils auraient dû quitter les lieux quand ils ont vu la manifestation", précise leur conseil.

Pour rappel, l'article 73 du code de procédure pénale prévoit que "dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d'une peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche". Mais la jurisprudence précise que "l’usage, à cette fin, de la force doit être nécessaire et proportionné aux circonstances de l’arrestation".

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