Disparition de Maëlys : une marche blanche en hommage à la fillette
L'émotion était vive. Quatre mois après la disparition de la petite Maëlys et alors que l'enquête piétine, une marche blanche a été organisée ce mercredi 27 dans la commune de Pont-de-Beauvoisin (Isère). Elle a commencé à 15h du lycée Pravaz et s'est terminée devant la salle polyvalente, là où l'enfant a été vue pour la dernière fois. Au total, plusieurs centaines de personnes (proches, riverains et anonymes) y ont participé sous une pluie battante. Ses parents brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire "Pris en otage: vérité pour Maëlys".
Peu avant, la tante de la petite fille s'était exprimée au micro de LCI. "C’était le premier Noël sans Maëlys et… C’est dur. C’est vraiment dur", a-t-elle confié. Et d'ajouter: "Après le mariage cauchemar, c’est notre Noël cauchemar. On a le sentiment que notre vie est un cauchemar depuis quatre mois. Et que ça ne s’arrête pas". Elle a également expliqué qu'elle regrettait que Nordahl Lelandais, suspecté d'avoir enlevé la petite lors de la soirée de mariage et de l'avoir tuée, se soit muré dans le silence: "Il n’y a que lui qui peut répondre à nos questions en fait. Il n’y a que lui qui a certaines réponses, et tant qu’il ne nous les donne pas, on n’avance pas".
Pour l'avocat de la famille, Me Fabien Rajon, cité par l'AFP; "l’idée, aujourd’hui, avec cette marche blanche, c’est de rendre hommage à Maëlys mais aussi de dénoncer la prise d’otages dont sont victimes ses parents". Pour rappel, un rassemblement avait déjà eu lieu le 5 novembre dernier dans un parc de la commune voisine des Abrets, jour du neuvième anniversaire de la petite fille.
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Depuis la disparition de la Maëlys, les recherches des enquêteurs n'ont pas permis de la retrouver. Le 30 novembre dernier, l'ancien maître-chien de 34 ans a été mis en examen pour "meurtre" à l'issue de son audition par les juges d'instruction. Depuis le drame, cet ancien militaire a toujours nié toute implication dans la disparition de la fillette.
Ce dernier a également été mis en examen pour "assassinat" dans le cadre d'une enquête sur une autre disparition mystérieuse, celle d'Arthur Noyer en avril à Chambéry. Son portable avait été localisé à l'endroit où l'homme a été vu pour la dernière fois en vie, le soir du drame.
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