Maëlys : trois mois après la disparition de la fillette, Pont-de-Beauvoisin n'oublie pas
Le 26 août dernier, dans la nuit, la petite Maëlys disparaissait à Pont-de-Beauvoisin, où la fête battait pourtant son plein à la salle polyvalente, qui accueillait un mariage. Ce 26 novembre, trois mois après la disparition de la fillette, la commune iséroise n'oublie pas ce qu'il s'est passé, et se demande surtout ce qu'il s'est vraiment passé cette nuit-là.
Dans les rues de la commune, le calme est revenu. En apparence. Car l'inquiétude se lie toujours sur les visages des passants. Des affichettes sur les vitrines des commerces rappellent que le secteur reste en haleine des avancées de l'enquête.
Ceux qui ont des enfants ont redoublé de vigilance depuis le drame. L'angoisse est tenace: "On pense à ses enfants et on est complètement obsédés par ce qui se passe, on les préserve et on est constamment derrière eux... pour éviter qu'en deux secondes, ils puissent être kidnappés", a ainsi confié un père de famille à LCI.
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Dès la première semaine, tous les regards se sont tournés vers le principal suspect dans cette affaire: Nordahl Lelandais. Son emploi du temps, sa personnalité et son mutisme, rajoutent à l'inquiétude concernant le sort de l'enfant de neuf ans.
L'ancien militaire de 34 ans est en détention provisoire dans une cellule de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Lors d'une audition, début septembre, il a expliqué aux enquêteurs ne pas se souvenir "avoir touchée" la petite fille, ou l'avoir "pris dans (ses) bras" pour l'aider à descendre de sa voiture. Depuis, il n'a plus donné d'information.
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Du côté de la défense, Me Jakubowicz, l'avocat de Nordahl L., a déposé un recours en nullité, qui sera examiné le 30 novembre par la chambre d'instruction.
Cette requête en nullité fait suite à une erreur de procédure lors de la première garde à vue du suspect, le 31 août dernier. Nordahl L. n'a pas été filmé et aucun procès verbal ne mentionne un problème technique ayant empêché l'enregistrement de l'interrogatoire, comme l'exige le code pénal.
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