Affaire Tariq Ramadan : la deuxième plaignante entendue, l'audition a duré 6 heures
L'audition a duré 6 heures. La deuxième femme qui accuse Tariq Ramadan de viol a été entendue mercredi 8 par les enquêteurs de la police judiciaire de Paris a fait savoir son avcoat, confirmant une information d'Europe 1. Devant eux et dans le cadre de l'enquête qui incrimine le théologien, la quadragénaire est revenue sur les faits qui se seraient déroulés en 2009 à Lyon à l'hôtel Hilton.
A en croire ses propos, elle échangeait depuis près d'un an avec l'islamologue suisse de 55 ans et cherchait auprès de lui des conseils. C'est en marge de l'une de ses conférences, lors de laquelle elle l'aurait vu pour la toute première fois, qu'il aurait abusé d'elle.
Il l'aurait fait monter dans sa suite et l'aurait violée plusieurs fois, lui aurait donné des coups à plusieurs endroits du corps (la poitrine, le visage, le ventre) et l'aurait traînée par les cheveux jusqu'à la salle de bains. Et pour prouver ses dires, la quadragénaire a fourni aux enquêteurs plusieurs documents et certificats médicaux de l'époque attestant des violences subies.
Et cette femme n'est pas la seule à avoir pris la parole dans la foulée de l'affaire Weinstein. Le 20 octobre dernier, une ancienne salafiste nommée Henda Ayari a accusé Tariq Ramadan de viol et d'agression sexuelle sur sa page Facebook. Une enquête a donc été ouverte par le parquet de Paris pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort". Puis, peu de temps après, la Tribune de Genève a publié un long article consacré à quatre de ses anciennes élèves du temps où il enseignait le français et la philosophie à Genève entre 1984 et 2004.
Et l'homme, visé par deux plaintes en France, a subi un nouveau revers. Trois d'entre elles, âgés respectivement de 15 et 18 ans, ont dit avoir cédé à "l'emprise psychologique" de leur professeur et avoir eu des relations sexuelles avec lui. Quant à la quatrième, âgé de 14 ans à l'époque, elle a évoqué le harcèlement auquel elle a dû faire face.
Ce jeudi 9 au micro de France Culture, la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, a jugé "glaçants" les récits des femmes qui accusent Tariq Ramadan de viol.
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