Agression des policiers à Viry-Châtillon : l'adolescent interpellé a été écroué
Il est le premier inculpé depuis la violente agression aux cocktails Molotov dont ont été victimes des policiers à Viry-Châtillon début octobre, qui avait fait deux blessés graves et suscité un vaste mouvement de grogne policière. L'adolescent de 17 ans, interpellé jeudi 1er et mis en examen dimanche 4, a été écroué. Il est soupçonné d'avoir participé à la confection des cocktails Molotov utilisés lors de l'agression et "mis en examen pour complicité de tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique", a été écroué, a déclaré ce samedi 3 le procureur d'Evry Eric Lallemen.
Le 8 octobre dernier, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, occupées par quatre agents en mission de surveillance à proximité d'un feu rouge d'un quartier sensible de la Grande Borne connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes. Deux policiers ont été très grièvement brûlés dont l'un, adjoint de sécurité de 28 ans, est toujours soigné à l'hôpital Saint-Louis à Paris, selon une source policière. Les deux autres policiers ont été plus légèrement touchés.
Un second mineur âgé de 15 ans, soupçonné comme le premier d'avoir "notamment" participé à la fabrication des engins incendiaires, a été placé pour sa part "sous le statut de témoin assisté", intermédiaire entre la mise en examen et celui de simple témoin, a ajouté le magistrat. Les deux adolescents avaient été interpellés jeudi et auditionnés par les enquêteurs de la Sûreté départementale de l'Essonne.
Début novembre, trois jeunes hommes de 16, 19 et 22 ans, soupçonnés d'avoir filmé puis mis en ligne des vidéos de l'agression, avaient été interpellés puis relâchés. Aucun des auteurs directs de l'agression n'a jusqu'à présent été arrêté, en dépit des recherches ADN menées sur des objets retrouvés sur les lieux de l'attaque et de l'analyse de plusieurs bandes vidéos.
Au cours de cette agression d'une rare violence, deux agents des forces de l'ordre avaient été gravement brûlés. Ce tragique fait divers a déclenché dans la profession une colère pas complètement éteinte.
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