Alençon : les surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe gazés par les policiers (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 mars 2019 - 14:53
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Des gardiens de prison manifestent devant la prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe, mercredi 6 mars 2019
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© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Les surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe qui occupent le centre pénitentiaire se sont fait gazer par des policiers ce jeudi matin.
© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Les surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe occupent depuis mercredi 6 l'entrée de l'établissement, après l'attentat qui a fait deux blessés graves dans leurs rangs mardi 5. Ce jeudi 7 au matin, des policiers ont tenté de les disperser en les gazant.

Depuis mercredi, une centaine de surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe occupent l'entrée du centre pénitentiaire. Cela fait suite à l'attentat qui s'est déroulé mardi: un détenu radicalisé a poignardé deux de leurs collègues avec la complicité de sa femme, les blessant gravement.

Dès le lendemain, et à l'appel du syndicat FO, les surveillants bloquaient l'entrée de la prison pour protester contre le manque de moyens et leurs conditions de travail. Ils sont d'ailleurs soutenus par des collègues partout en France, à Marseille par exemple.

Mais ce jeudi à 9h30, les surveillants se sont fait gazer par les forces de l'ordre qui tentaient de les déloger.

A voir aussi: Les surveillants de prison maintiennent la pression deux jours après l'agression de Condé

Une journaliste présente sur place a ainsi pu filmer le désarroi des nombreux surveillants victimes des gaz lacrymogènes des policiers. Certains, à terre, avaient semble-t-il du mal à se remettre de la tentative de délogement.

Les surveillants ont finalement repris leur position peu après les faits. L'un d'entre eux a par ailleurs fait un malaise cardiaque, il a été pris en charge par les pompiers et a quitté les lieux sous les applaudissements de ses collègues.

Mardi matin un détenu radicalisé et sa compagne, qui étaient dans une unité familiale, ont poignardé deux surveillants les blessant grièvement. Après des heures passées retranchés dans cette unité le couple, qui souhaitait mourir en martyr, a finalement été interpellé par les hommes du Raid lors d'un assaut.

Michael Chiolo et sa femme, qui disait être enceinte, ont tous les deux été blessés par balle. Elle est finalement décédée des suites de ses blessures peu de temps après son arrestation.

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