Attaque terroriste contre le quartier de l'ambassade de France à Ouagadougou (Burkina Faso)
Une série d'explosions a frappé la capitale du Burkina Faso ce vendredi 2 au matin. Selon les premières informations disponibles, le bâtiment abritant l'état-major de l'armée burkinabè à Ouagadougou a essuyé des tirs d'armes automatiques. L'ambassade de France a été également touchée par des explosions. Des véhicules en flammes ont été observés sur place.
Un journaliste burkinabè présent sur place annonce sur son compte Twitter que des coups de feu ont été échangés dans les rues. Selon les médias locaux, un groupe d'au moins cinq individus armés est sorti d'une voiture et a ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l'ambassade.
"Attaque en cours à Ouagadougou. Consignes de prudence absolue à tous les compatriotes de rester dans un endroit sûr", a fait savoir Xavier Lapdecab, ambassadeur de France au Burkina Faso. De son côté, Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de France et envoyé spécial pour le Sahel, confirme que l'attaque en cours est de nature "terroriste" et appel à la "prudence".
Attaque terroriste ce matin à #Ouagadougou #burkinafaso : solidarité aux collègues et aux amis burkinabé #prudence #évitezlecentreville
— Jean-Marc Châtaigner (@Jmchataigner) 2 mars 2018
Le journaliste burkinabè Jean-Baptiste Dipama a annoncé vers 12h15 que les échanges de coups de feu duraient depuis plus d'une heure dans le quartier de l'ambassade de France.
De nombreux messages sur les réseaux sociaux de médias locaux font état de plusieurs attaques simultanées contre différents points de la capitale sans confirmation officielle.
Des tirs à l’#ambassade de #France au #Burkina. Des véhicules en flammes. #terrorisme pic.twitter.com/K6v5pDlYSM
— Jean-Baptiste Dipama (@jbdipama) 2 mars 2018
On ignore pour l'heure l'identité des assaillants et la situation restait très confuse. Contrairement à ce qu'il avait annoncé dans un premier temps, le compte Facebook de l'ambassade de France explique ne pas avoir de certitude "à ce stade sur les lieux visés" par l'attaque.
Attaque en cours à Ouagadougou. Restez confinés. Pas de certitude à ce stade sur les lieux visés.
Publié par Ambassade de France au Burkina Faso sur vendredi 2 mars 2018
Il y aurait bien deux attaques à Ouagadougou. L'une d'elle ciblerait l'ambassade de France et l'Institut français, situés à proximité des bureaux du Premier ministre burkinabè. D'importantes forces de sécurité ont été déployées sur place. Le Quai d'Orsay appelle les ressortissants français à rester à l'abri et à observer les consignes de sécurité.
La seconde attaque viserait le quartier-général l'état-major de l'armée burkinabè. Une forte explosion a eu lieu à l'intérieur des locaux souligne Fanny Noaro-Kabré, journaliste à TV5 Monde. Sur les photos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir un épais panache de fumée qui s'élève des lieux. Des échanges de tirs ont également été entendus.
L'explosion s'est bien déroulée à l'intérieur de l'état major #attaqueburkina pic.twitter.com/v75huhrJM4
— Fanny Noaro-Kabré (@FannyNoaro) 2 mars 2018
Selon Le Monde Afrique, des soldats français de l'opération Sabre ont été déployés par hélicoptères près des lieux de l'attaque. On ignore pour l'instant s'ils prennent part aux combats ou s'ils procèdent à l'évacuation du personnel diplomatique de l'ambassade de France. Le ministre burkinabè de la Défense Jean-Claude Bouda a affirmé à Jeune Afrique qu’il s’agissait d’une "attaque terroriste visant l’état-major, et l’ambassade de France". La police burkinabè soupçonnent très fortement une attaque de djihadistes qui auraient revêtu des treillis militaires pour ajouter à la confusion.
#attaque #ambassade de #France #Burkina des renforts de l’armée française et Burkinabè #terrorisme pic.twitter.com/V8z3o1IYh8
— Jean-Baptiste Dipama (@jbdipama) 2 mars 2018
Le ministère de la Défense burkinabè dit que trois autres assaillants ont été tués dans l'attaque contre l'état-major. Quatre assaillants avaient déjà été "neutralisés" lors de l'assaut contre l'ambassade de France. Les combats auraient pris fin mais cette information n'a pas été confirmée de source officielle.
Depuis 2010, lorsque la menace djihadiste s’est précisée dans la bande sahélo-saharienne, des éléments des forces spéciales françaises, basés à Ouagadougou, ont apporté leur soutien aux forces de défense locales. Celles-ci sont notamment intervenues lors de l'attentat de janvier 2016 (30 morts) lorsque des djihadistes avaient ouvert le feu sur des terrasses du centre ville. La capitale a subi en août 2017 un attentat qui a fait 19 morts, alors que le pays fait face au Nord, à sa frontière avec le Mali, à des attaques terroristes récurrentes.
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