"Apologie du terrorisme" : l'ex-insoumis Stéphane Poussier condamné à un an de prison avec sursis
Stéphane Poussier a été présenté au parquet ce mardi 27 en comparution immédiate pour "apologie du terrorisme". Cet ex-candidat de la France Insoumise aux élections législatives s'était réjoui sur Twitter de la mort du courageux gendarme Arnaud Beltrame où cours de l'attentat à Trèbes vendredi 23.
Le prévenu a été condamné à 1 an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lisieux alors que le procureur de la République avait requis 6 mois de prison dont 4 avec sursis à son encontre. Il a également écopé d'une privation de ses droits civiques pendant 7 ans.
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"À chaque fois qu'un gendarme se fait buter, et c'est pas tous les jours, je pense à mon ami Rémi Fraisse", avait-il sur son compte Twitter (depuis fermé) après l'attentat qui a fait quatre morts, exprimant son "pied" de voir "un colonel" disparaître. "Accessoirement, un électeur de Macron en moins", avait-il précisé.
"Je suis dans une période de confusion", a expliqué Stéphane Poussier à la barre faisant référence à une opération qui, depuis 2017, l'affaiblit physiquement et psychologiquement, rapporte Tendance Ouest. Le prévenu s'est d'ailleurs justifié en expliquant qu'au matin du samedi 24 mars 2018, il n'avait pas eu écho de la mort d'Arnaud Beltrame: "Je ne lis plus les journaux et je ne regarde plus la télé. Au moment d'écrire le premier tweet je ne savais pas qui était Arnaud Beltrame".
Il a également présenté ses excuses à la cour: "Je regrette la brutalité du propos et la publicité. Je présente des excuses sincères à la famille du colonel Beltrame ainsi qu'à ses collègues gendarmes et policiers. Voilà mon état d'esprit. C'était inapproprié et cruel pour les proches d'Arnaud Beltrame ".
Voir: Attaques de l'Aude - Arnaud Beltrame, le gendarme tombé en "héros"
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame s'était volontairement substitué à une femme prise en otage par le terroriste Radouane Lakdim. Grièvement blessé par le djihadiste, ce qui a déclenché l'assaut du GIGN au cours duquel l'assaillant a été abattu, il a succombé dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24. L'autopsie de l'officier a révélé des blessures par balles mais aussi des lésions à l'arme blanche au niveau du cou. Ce sont ces blessures qui se seraient révélées mortelles.
Pour ses proches, l'acte de bravoure du gendarme était une évidence, vu les convictions chevillées au corps du gendarme qui s'était engagé il y a 23 ans comme officier de réserve dans l'artillerie avant de gravir les échelons de la gendarmerie.
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