Apologie du terrorisme : un lycéen condamné à deux ans de prison ferme

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 10 décembre 2015 - 20:57
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Une allégorie de la Justice.
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©Damien Meyer/AFP
En six mois, le prévenu avait posté plus de 70 pages de tweets dans lequel il exprimait son soutien à Daech.
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Dans le Calvados, un jeune homme de 18 ans a été condamné ce jeudi à trois ans de prison, dont deux ferme pour apologie du terrorisme sur Twitter et menaces de mort envers un imam modéré sur le même réseau social.

A Caen (Calvados), un lycéen de 18 ans a été condamné ce jeudi à trois ans de prison, dont deux ferme, pour apologie du terrorisme et menaces de mort envers un imam modéré.

En six mois, le prévenu a posté plus de 70 pages de tweets dans lequel il exprime son soutien à Daech et son mépris envers la France. Dans ses messages, il affirme avoir "un bac+5 de préparateur de guerre civile" ou invite à "faire craquer la France comme ils ont fait craquer nos pays". Après les attentats du 13 novembre, il écrit: "fusillade à Paname, mort de rire" ou encore "Paris mobilisé contre Daech, lol, ils peuvent rien faire". "Arrêtez votre cinéma", dit-il également à l'adresse des musulmans qui pleurent les victimes des attaques. 

Sur ses appareils, les enquêteurs ont même trouvé un photomontage de l'avis de recherche de Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, avec sa propre photo à la place. Il expliquera plus tard avoir seulement voulu faire une blague à sa tante.

Sur Twitter, le jeune homme a également menacé de mort l'imam modéré de Drancy. "S'il est toujours à Drancy, tuez-le", a-t-il ainsi écrit sur le réseau social en mai 2015. 

A son arrestation à la mi-novembre, il avait cessé de se rendre dans son lycée professionnel. Ce jeudi, dans son box de prévenu, il a multiplié les excuses à l'égard de cet imam et dit ressentir des regrets pour tout le reste. Il a expliqué être devenu accro à Twitter et avoir voulu se créer un personnage qui n'avait rien à voir avec sa personnalité réelle. S'il a également assuré avoir, en quelques semaines de prison seulement, réalisé qu'il avait mal compris sa religion, il a tout de même admis considérer le djihad comme un pilier de l'islam.

Dans le passé, ce jeune homme avait déjà été condamné à trois reprises par le tribunal des mineurs pour violences ou outrages. 

 

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