Appels à "la purge" partout en France le soir d'Halloween : la police en alerte

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La rédaction de France-Soir
Publié le 29 octobre 2018 - 18:16
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Un brassard de police à Saint-Denis, le 29 juin 2018
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© Bertrand GUAY / AFP/Archives
La police reste en alerte face aux divers appels à la "purge".
© Bertrand GUAY / AFP/Archives
Divers appels à "la purge" visant les policiers ou des bandes de quartiers rivaux ont été largement partagés sur les réseaux sociaux. La police a été saisie et il semblerait que ces appels à commettre des violences soient à l'origine des "blagues".

Non, ce n'est pas un film américain. Divers messages appelant à "la purge", comprendre une nuit de violences extrêmes, ont été partagés des centaines de fois sur les réseaux sociaux, à tel point que la police a été saisie.

Cette soirée d'horreur est prévue pour la nuit d'Halloween, mercredi 31. Divers messages écrits diffusés à l'origine sur Snapchat incitaient les habitants de Grenoble ou encore de Corbeil-Essonnes à y participer selon un règlement bien précis.

Le programme: "frapper les personnes seules, voler des téléphones, voitures, scooters, brûler des poubelles et s’en prendre aux forces de l’ordre" avec n'importe quelle arme. "Toutes les zones et les quartiers montent une équipe, quand deux équipes se croisent: obligé de s'affronter!", indiquait par exemple le texte destiné à la ville de Grenoble.

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Seulement il semblerait que tout soit parti d'une "blague" lancée dans sa story Snapchat par un jeune Grenoblois qui a vu sa plaisanterie partagée dans toute la France "en deux heures".

"La purge était une énorme blague & une invention de ma part! Elle a pris une trop grande ampleur alors j’ai décider d’annoncer a tout mon snap que c’était une blague! Il n’y aura ni de purge à Grenoble, paris, Genève lyon etc…(sic)", s'est alarmé le jeune homme, qui a d'ailleurs été contacté par la police, sur son compte Twitter. Il a aussi publié une vidéo explicative.

La police reste cependant sur ses gardes. A Corbeil-Essonnes, ville très sensible d'Ile-de-France, le message Snapchat a été relayé et les forces de l'ordre s'attendent au pire.

"Notre secrétaire général a immédiatement saisi le ministre de l’Intérieur pour qu’une plainte soit déposée à l’encontre des auteurs appelant à une véritable guérilla urbaine", a fait savoir le syndicat Unité SGP Police au Parisien. Dimanche 28 au soir, des fonctionnaires de police ont déjà été caillassés dans le quartier de La Nacelle. Leurs véhicules ont été brûlés comme trois voitures de particuliers.

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