Après la polémique, Cukierman et Boubakeur enterrent la hache de guerre
Tout semble être rentré dans l'ordre, du moins en apparence. Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), et Roger Cukierman, responsable du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) se sont retrouvés mardi 24 à l’Elysée pour tenter d'apaiser les tensions. Organisée par le "médiateur" François Hollande, cette rencontre fait suite à la vive polémique née des propos de Roger Cukierman. Invité d'Europe-1 lundi 23, le président du CRIF avait stigmatisé les "jeunes musulmans" et qualifiée Marine Le Pen d'"irréprochable personnellement".
Si ses mots ont fait couler beaucoup d'encre, la hache de guerre semble toutefois être enterrée. "Nous sommes sur le même bateau, nous avons le même combat à mener contre le racisme et l'antisémitisme", a lancé Roger Cukierman, à l'issue d'une entrevue d'une demi-heure avec le chef de l'Etat. "Nous nous connaissons depuis longtemps et nous avons créé ensemble les amitiés judéo-musulmanes, il y a 12 ans, qui continuent de fonctionner. Nous voulons qu'entre la communauté musulmane et la communauté juive, on ait une conception commune du vivre-ensemble", a-t-il ajouté.
Même son de cloche pour Dalil Boubaker. "Nous avons voulu apporter l'apaisement nécessaire afin que les fidèles de nos deux communautés puissent à nouveau partager le principe de convivialité et du vivre-ensemble", a-t-il déclaré. Si les tensions semblent s'être apaisées, le recteur de la Grande mosquée de Paris a tout de même joué cartes sur table en soulignant la "peine des musulmans de France qui ont souffert des mots prononcés". Indigné des propos tenus par Roger Cukierman, le président du Conseil français du culte musulman avait d'ailleurs montré son indignation lundi en boycottant le dîner du CRIF.
Mais pas question d'envenimer la polémique. Au sortir de leur entrevue avec François Hollande, les deux hommes se sont serrés la main devant les photographes en guise de réconciliation. Sur son compte Twitter, le Premier ministre Manuel Valls, a commenté l’entrevue des deux hommes au palais de l’Elysée, saluant "leur esprit de responsabilité" qui montre "la force du vivre ensemble".
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