Fusillade de Las Vegas : qu'est ce que le "bump stock" ?
La fusillade de Las Vegas, perpétrée par Stephen Paddock dimanche 1er octobre, a été la plus meurtrière de l'histoire des Etats-Unis. Près de 60 personnes ont perdu la vie et des centaines d'autres ont été blessées. Le responsable de ce drame était équipé d'un dispositif permettant de tirer en rafale avec des armes semi-automatiques appelées "bump stock".
C'est ce mécanisme qui est pointé du doigt par les élus et même la Maison-Blanche. Beaucoup d'entre eux pensent que, sans des tirs en rafale, Stephen Paddock aurait fait beaucoup moins de victimes puisque les balles se seraient enchaînées moins vite. L'homme a pu tirer 90 balles en dix secondes lors du concert de country de l'hôtel Mandalay Bay. Les "bump stock" permettent donc d'avoir les avantages des armes automatiques, où les balles sortent à la chaîne à la moindre pression de la détente. A noter qu'aux Etats-Unis, il est impossible pour les civils de se procurer (légalement) une arme automatique.
Le drame a relancé les demandes autour d'un meilleur encadrement des armes à feu dont la détention est autorisée par le deuxième amendement de la Constitution américaine. Même la NRA, National Rifle Association, le principal lobby des armes, semble vouloir mieux contrôler ces "bump stock" alors que les armuriers voient cela d'un mauvais oeil.
"Nous allons étudier cela au cours d'un très court laps de temps", a indiqué Donald Trump, ouvertement favorable à la détention d'armes. Du côté de la Chambre des représentants, le président Paul Ryan a aussi affirmé qu'il fallait "examiner" le problème. Il a aussi avoué qu'il ne savait "même pas que cela existait avant cette semaine".
Il est donc probable que les Etats-Unis légifèrent sur les mécanismes permettant de faire d'une arme semi-automatique un fusil de guerre destructeur. Cependant, aucune réforme en profondeur autour de la détention d'arme n'est pour l'instant prévu.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.