Attentat de Marseille : 5 individus placés en garde à vue après des perquisitions dans le 1er et le 3e arrondissement de la ville
Le téléphone du terroriste de la gare Saint-Charles de Marseille a commencé à parler et a permis aux autorités de faire des avancées importantes dans leur enquête. Dimanche 1er octobre, après l'attaque au couteau perpétrée sur le parvis de la gare ferroviaire par Ahmed Hanachi, un ressortissant tunisien qui a tué deux jeunes femmes de 20 et 21 ans, le mobile en question a été retrouvé sur le cadavre de l'assaillant, abattu par des militaires de l'opération Sentinelle.
Mardi 3 après-midi, la police a procédé à une longue perquisition dans un immeuble du Ier arrondissement de Marseille, rue Sainte, dans le bâtiment nommé "les hauts du Vieux-Port". Cinq personnes ont été interpellées puis placées en garde à vue pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste".
Selon La Provence, parmi les gardés à vue figurent un homme d'une quarantaine d'années, menotté et emmené le visage caché par les policiers, ainsi qu'une femme voilée de 35 ans qui résidait dans l'immeuble. Les hommes arrêtés sont eux âgées entre 32 et 56 ans.
A noter qu'un autre homme s'est lui-même rendu au commissariat, en avouant qu'il avait déjà croisé la route du terroriste, et qui s'est rendu lui-même au commissariat.
Dans un premier temps, certaines sources évoquaient de forts soupçons vis-à-vis de ces personnes, qui auraient pu héberger le terroriste. Mais une source policière a confirmé à l'AFP qu'il s'agissait "de problématiques plus sérieuses".
Une autre perquisition a eu lieu plus tard dans la soirée mardi soir dans un studio situé dans le IIIe arrondissement de Marseille, à ce qui a été présenté par une source policière comme "le logement marseillais" de Ahmed Hanachi. Perquisition qui a permis de mettre la main sur le sac noir que le suspect avait lors de son arrivée à Marseille en provenance de Lyon, et qui avait été repéré sur des images de vidéosurveillance. Mais il ne contenait apparemment que des effets personnels.
L'enquête a aussi révélé que "plusieurs mandats lui avaient été envoyés pour un montant total d'environ 2.000 euros". Mais, les enquêteurs ne font à ce stade "aucun lien" entre cet argent, "perçu plusieurs mois avant la tuerie" et l'attaque, a expliqué une source policière.
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