Attentats de Paris : les terroristes n'étaient pas sous l'emprise de la drogue
Les témoins des attentats de Paris parlaient de terroristes extrêmement calmes, comme dans un état second. La thèse voulant qu'ils aient agi sous l'emprise d'un produit stupéfiant fréquemment utilisé par les djihadistes de l'Etat islamique (Daech) avait alors été avancée.
Mais selon Le Parisien il n'en est rien. Des tests ont été pratiqués sur les dépouilles des neuf terroristes morts dans la nuit du 13 au 14 novembre, ainsi que de ceux tués dans l'assaut de Saint-Denis, et remis aux juges d'instruction fin décembre. Selon une source proche du dossier citée par le quotidien, elles ont exclu la prise de drogue ou d'alcool le jour des attentats.
C'est surtout la présence éventuelle de Captagon qui était guettée. Surnomé "la drogue des djihadistes", ce dérivé des amphétamines est produit en grande quantité par Daech et est parfois utilisé par ses combattants. En effet il augmente la vigilance, confère un sentiment d'invulnérabilité et de toute-puissance, empêche de ressentir la peur, la douleur ou la fatigue. Avec bien sûr des effets d'autant plus durs durant la "descente": fatigue extrême, psychose, altération des capacités mentales, et montagnes russes entre euphorie et dépression.
Des traces "infimes" de cannabis ont été retrouvées dans l'organisme de Brahim Abdeslam. Cela correspond à une consommation "régulière mais pas forcément récente" de la part kamikaze du boulevard Voltaire, frère de Salah Abdeslam. Des traces également très faibles d'alcool ont été trouvées dans l'organisme de Samy Amimour, l'un des terroristes du Bataclan. Les analyses de la dépouille d'Hasna Ait Boulachcem, tuée dans l'assaut de Saint-Denis, ont également révélé des traces de cocaïne. Mais avant de se radicaliser, la jeune femme avait une réputation de fêtarde qui pourrait expliquer ces résultats.
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